C’est bon pour le moral, c’est bon bon!
Dernièrement, Fernand faisait allusion au système de retraites du Chili. Ce dernier était passé d’un modèle basé sur la répartition (ceux qui travaillent payent les rentes des retraités actuels) à un basé sur la capitalisation (une part du salaire des travailleurs est placée en bourse pour qu’ils vivent à leur retraite avec les bénéfices réalisés). Du coup, les cotisants chiliens avaient perdu leur économie pour la retraite à cause de la crise financière.
Il se trouve que la Suisse a aussi choisi en partie ce modèle avec son système des trois piliers: le 1er pilier étant en principe un système de répartition, bien qu’une partie des fonds récoltés soit également capitalisée; tandis que les deux autres le sont par capitalisation. Sans pour autant atteindre le niveau catastrophique du Chili, les dernières nouvelles sur les fonds de prévoyance basés sur la capitalisation sont aussi inquiétantes.
Swisscanto – un holding qui s’occupent des services de prévoyance et placement des banques cantonales– nous annonce cela dans son dernier rapport sur le taux de couverture des instituts de prévoyance (IP). Le taux de couverture correspond à la fortune dont doit disposer une caisse de pension pour assurer les prestations présentes et futures (rentes et prestations de libre passage) de ses assurés. Ce rapport prend en compte le 80% des assurés de la prévoyance professionnelle de Suisse.
Il nous dit qu’au premier trimestre de cette année, un IP sur quatre (27%) à un découvert important (- de 90%); que 71.9 % des IP de droit privé ont un découvert; tandis qu’ils sont 90,6% chez les IP de droit public (mais ces derniers sont autorisés à avoir un taux de couverture de moins de 100%). Swisscanto ajoute que seul 2% des caisses de pensions ont réalisé une performance positive durant cette période. Et conclut par cette phrase: «Si aucune reprise n’intervient sur les marchés financiers, de nombreuses caisses devraient avoir des difficultés à rétablir leur bilan». De plus, selon l’Office fédéral des assurances sociales, même si la valeur des actions augmentait de 10% par année jusqu’en 2012, 40% des institutions de prévoyance n’atteindraient pas la pleine couverture (cité par la Tribune de Genève).
Du coup, même en pariant sur une hypothétique reprise pour 2010-11, alors qu’aucun économiste sérieux ne se hasarderait à faire des pronostiques, des retraités ont pu constater dès aujourd’hui les conséquences concrètes de cette crise sur leur 2e pilier.
En effet, dans le même article de la TdG est écrit que Georg Fischer, le fabricant schaffhousois d’équipements automobiles, diminuera les versements des rentes de ces retraités de 6,1% dès le mois de juin. Son taux de couverture atteignait les 88%, il faisait donc parti des 27% d’IP qui avaient un découvert important. C’est donc probablement la première diminution de rentes d’une longue série. Pour les prochaines années, on peut déjà prévoir une baisse des rentes jusqu’au minimum fixé par le Conseil fédéral (2%, actuellement); ainsi qu’une hausse des cotisations qui ne donnera pas droits à des rentes supplémentaires; l’impossibilité de retirer son 2e pilier pour construire son habitation; et une mise à contribution des retraités au moyen d’une cotisation exceptionnelle.
Dès lors, il serait peut-être temps de faire le bilan des 40 ans d’existence du 2e pilier. Et ne pas attendre d’être dans la situation du Chili pour le remettre en cause. En ayant en tête qu’un système de retraite basé sur la répartition a lui, l’avantage de se foutre passablement des fluctuations de la bourse.
Croquignol, tigadigada tigadigada ohé ohé
mai 13th, 2009 à 21 h 16 min
La solution au problème des rentes de vieillesse est antédiluvienne: faire plein de gosses! C’est une forme de système basé lui aussi sur la répartition…
mai 14th, 2009 à 21 h 55 min
Un bien étrange personnage ce Boris Michel … Il se cache pour nous faire partager ses idée … Il se cache pour interpréter le répertoire de Fernadel et vous me direz que Félicie, aussi … Pourquoi ne se cache-t-il pas pour nous épargner la vision terrifiante de son si profond savoir ?