L’éditosterlitz du Deux-Décembre

J’aimerai rebondir, après Fernand et si vous le voulez bien, sur l’édito d’hier concocté par un Pellegrini toujours en pleine forme.

Est-il fou, le cher grand garçon ? Il oublie un peu vite à mon sens qu’il n’est pas éditorialiste d’un fanzine d’extrême-droite traditionaliste, mais qu’il travaille dans le seul quotidien donné en pâture aux Valaisans (comme le rappelle justement L’invité Chiffelle du jour). Il doit à ce titre respecter son lectorat dans lequel figurent beaucoup d’affreux, qui ont refusé cette initiative radicale grotesque (un pléonasme, sans doute) et qui ne partagent pas ses vues de poudré dominical.

Jusqu’aux élections de dimanche, Vincent Pellegrini semblait douter qu’il existât des Valaisans opposés aux projets dégoûtants de quelques promoteurs incultes. Et tant pis si des fondations aux allures de clubs privés ont plus de pouvoir que les autochtones! écrit-il, le brave inconscient. Cela signifie, non mais sais-je bien lire, que les opposants ne peuvent pas être des autochtones ! Jamais ! Ces groupuscules ont fait de l’environnement une religion. Quelle horreur, c’est atroce. Eriger la sauvegarde du patrimoine naturel en sacerdoce, ça il ne comprend pas. Soutenir 91 illuminés qui réclament le retour de la messe traditionnelle, ça c’est un combat bien plus noble, monseigneur. Ou alors, attention c’est de plus en plus fort, peut-être finalement que les Valaisans ont refusé cette initiative par réflexe de méfiance de la base contre l’emprise sur notre territoire de projets luxueux à destination d’étrangers plus ou moins fortunés ? Hein ? Peut-être que c’est ça, hein les copains ?

Non, Vincent Pellegrini, c’est bien plus grave : les Valaisans ont refusé cette initiative pour éviter que d’autres Valaisans s’en mettent impunément plein les fouilles en construisant à tort et à travers. C’est dur à encaisser, ça, hein ? L’initiative a été refusée parce que les Valaisans trouvent plus jolis les petits oiseaux menacés que les tours d’Aminona. Pas facile à avaler, hein ? Et encore, vous me lisez, mais vous n’avez pas le son parce que j’éructe, je crie, je hurle.

A la fin, épuisé, Vincent P. déclare : (…) le message adressé ce week-end par un électorat valaisan de plus en plus citadin. Voilà le pompon et le vrai fond de sa pensée glauque : cette initiative est passée à cause des bobos, qui habitent dans de grands appartements chauffés et qui aiment bien les animaux.

Mais non, Vincent. Il n’est pas nécessaire d’être un bobo pour s’offusquer de voir tourner à plein régime les canons à neige après 4 jours de précipitations (comme à Thyon samedi soir, par exemple) et pour refuser que des décisions iniques soient prises sans consultation.

Et maintenant sortez de ma vallée.

Orgel

Le titre de ce message est une spéciale dédicace à Pascal Décaillet, qui aime bien jouer avec les références historiques. Vive l’Ampleur !

Un commentaire pour “L’éditosterlitz du Deux-Décembre”

  1. Windows on the worldNo Gravatar dit :

    Et dire que ce « môssieur » remet ça aujourd’hui en glorifiant le Maurer et voit en lui le prochain grand meneur de Suisse qu’il nous faut. Ridicule, le Vincent.
    Pendant combien de temps vais-je encore garder mon abonnement à ce journal ?