La grandiose harmonie des grands espaces

Souvent, humblement, devant la beauté pure des paysages infinis que nous semblons être les premiers à contempler, un sentiment étrange s’empare de nous. Nous ressentons confusément en notre être la petitesse saugrenue qui est la nôtre et le vertige nous prend à imaginer tant de beauté sur un si vaste monde. Certains esprits, sans doute plus craintifs ou peu enclins à laisser leurs certitudes sombrer dans les abîmes insondables du doute, ont tôt fait de voir dans l’émotion qui nous submerge alors, le souffle bienveillant à leur oreilles d’un dieu créateur de toutes choses,  la preuve irréfutable de son hypothétique existence ou même le regret inconscient du Paradis perdu.

Et la question se pose alors: face à de telles merveilles, à quoi peut bien penser le philosophe?

On trouvera peut-être, dans cette photographie (sous les motos), un indice susceptible de nous éclairer sur la réponse.

Jean-Romain Puttalaz, l’Île Noire

Alcazard

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