Cachez ce sein…

Malgré la vacance de la pensée qui frappe notre époque, malgré la vacuité intellectuelle qui en est le trait cardinal, malgré le stupre résultant de l’affaissement des valeurs,  des lueurs d’espoir tremblotent devant nous et nous font penser que les ténèbres du présent pourraient même être aussi éphémères que le règne de Louis XIX ou qu’une série de victoires du FC Sion. Pourtant,  l’érotisme débridé et l’acrasie libertaire semblaient  l’avoir emporté. Jusque dans les coteries les plus improbables et fondamentales de notre civilisation chrétienne. L’école publique par exemple.  Quelle affliction d’imaginer l’émoi de ces jeunes corps d’adolescents devant la  lecture par leurs professeurs du roman pornographique « les liaisons dangereuses » de Laclos avec son lot de cabrioles sexuelles et ses hymnes à la copulation.

Heureusement, le préfet honoraire Berthod alias Rembarre, dans une probable volonté de commémorer les 40 ans de l’émancipation politique féminine dans notre pays, est enfin intervenu pour stopper ce cortège d’exaltation libidinale. C’est que le Nouvelliste était à son tour la proie de l’incontinence  et du vulgaire allant  jusqu’à se permettre, dans l’édition de ce jour, de nous présenter une photographie de la princesse Léa de Belgique  avec des épaules dénudées. Et les camelots du roi qui ne disent rien. Foutue époque. C’était mieux avant.

Fernand, maurassien de potager


2 commentaires pour “Cachez ce sein…”

  1. FernandNo Gravatar dit :

    Ouais, foutue époque. Les djeunes, ils lisent même plus Léon XIII, préférant les « cocktails ». Salauds de jeunes !

    http://pascaldecaillet.blog.tdg.ch/archive/2011/02/07/l-arriere-pays.html

  2. GirardelliNo Gravatar dit :

    Ouf, m’infliger du Décaillet et du Rembarre en phase de digestion, c’est cruel. Aussi rafraîchissant que de se gargariser à l’eau bénite.
    Rembarre: prose toujours alerte. Dommage qu’il coince sur un accent circonflexe (« …nous fumes invités…). Décevant pour un ancien prof-père fouettard du CO d’Orsières…
    Décaillet: Je ne connaissais pas l’oiseau qu’il couvre de dithyrambes. Certes son « homme vertical » maîtrise le rerum novarum post-coïtum; mais il est aussi actif dans la « gluante et insidieuse toile des réseaux sociaux ». Il a 500 amis sur facebook et arbore l’avatar du général guisan. Bref, le profil d’un client-type de la Grenette. http://www.facebook.com/emmanuelkilchenmann.ch