Au pays de Candy, on ne baise pas, on rêve du prince charmant.

« Il suffit de prendre une douche froide et de sucer une feuille de valériane. »  C’est la méthode que recommandait notre bon curé au « cours de religion » au Cycle d’orientation afin d’éviter l’ignominie du sexe avant mariage. Principes qu’il n’appliquait pas à lui-même lorsqu’il se trouvait en compagnie de Marinette* la bonne du curé. C’est certainement ce qu’expliquent aussi les NAPP et autres jeunes amis du pape qui se promettent l’abstinence avant le mariage dans leurs réunions et thés dansants. La mise en pratique de cette belle morale lors des JMJ se révèle plus problématique. Il est difficile de résister au Malin surtout lorsqu’il se cache sous les jupes des filles et dans les culottes des garçons.

Pourtant au pays de Candy (et celui de Benoît  treize et trois) on pense encore faire table rase de plusieurs millénaires de baises multiples et de tromperies et promouvoir l’Homme Nouveau qui respecterait  « une humanisation de la sexualité, c’est-à-dire un renouveau spirituel et humain qui apporte avec soi une nouvelle manière de se comporter l’un avec l’autre. » Idéal-typique comme le disait le malaimé Max Weber et tellement « joli » comme on dit plutôt en Valais.  Dans un débat politique, on aurait immédiatement ramené Saint Thomas More et sorti le remède : « Il faut être pragmatique Monsieur !« . Mais pour nos lecteurs qui ne sont pas bac +15 et qui n’ont pas mené d’immenses réflexions sur Utopis et son Abraxa, il y a une métaphore chantante de la position papale  :

« Au pays de Candy
comme dans tous les pays
On s’amuse on pleure on rit
Il y a des méchants et des gentils

Et pour sortir des moments difficiles
Avoir des amis c’est très utile
Un peu d’astuce, d’espièglerie
c’est la vie de Candy

Mais elle rêve et elle imagine
Tous les soirs en s’endormant
Que le petit prince des collines
Vient lui parler doucement

« Pour chasser, sa tristesse,
Elle cherche la tendresse,
Câline et coquine
Toujours jolie
C’est Candy, Candy »

Ça pourrait être amusant et nous faire rire, malheureusement derrière cette affaire, il y a des êtres humains victimes d’un terrible fléau, le SIDA. Et la solution la plus pragmatique qui existe, que l’on soit chrétien, agnostique, zoroastrien, bahai ou raélien, c’est le préservatif.

* Prénom d’emprunt

Fernand, fan du Dr Ruth !

2 commentaires pour “Au pays de Candy, on ne baise pas, on rêve du prince charmant.”

  1. FernandNo Gravatar dit :

    Le débat qui a motivé cet article :

    http://octopotins.blogspot.com/2009/03/que-dire-de-plus.html#comments

  2. Fleur fragileNo Gravatar dit :

    Trouvé sur le blog « religion » du Nouvelliste :

    « Commentaire par Joseph-Louis — 21 mars 2009 @ 14:41

    Ils ne veulent pas ! Ils n’ obéissent pas au pape ! Ils se déclarent les “seuls maîtres à bord”. L’Eglise n’est pas une démocratie. »

    Lucidité exceptionnelle de ce lecteur. L’Église n’est pas une démocratie. Et comme toute entité politique/religieuse/philosophique non démocratique, l’Eglise est exposée à une dérive autoritariste de la part de la (ou les) personne qui la dirige…