Uli Windisch, un réfugié médiatique en Valais
Voici bientôt deux ans que le bon peuple valaisan doit supporter la prose lamentable d’un certain Uli Windisch, à qui Le Nouvelliste continue d’offrir une tribune libre dans laquelle il déverse des propos dont l’incohérence n’a d’égal que le racisme.
Dans son dernier billet (6 mars 2009), ce type, qui est sociologue, nous pose très sérieusement la question : « Que fait la police ? ». Sa réponse ? Eh bien elle minimise la criminalité, elle minimise les violences, elle minimise les incivilités. Il fallait y penser ! A titre d’exemple, il nous parle des voitures incendiées dans des villes françaises la nuit du réveillon. Pour lui en effet, il n’y a de grave que les actes commis par les « jeunes des banlieues » et par « les étrangers ». Jamais il ne s’offusque des violences policières contre ces mêmes personnes, ni des violences que constituent par exemple les licenciements collectifs. Il n’y a qu’une violence digne d’intérêt pour lui : celle dont parlent inlassablement les médias. Mais justement, ce qu’il reproche à ces derniers, c’est de ne pas en parler suffisamment, ni avec assez de gravité. Ce sociologue-là se fait un devoir d’être plus sensationnaliste que les médias à sensation !
Ce qu’il n’aime pas non plus, ce sont « les spécialistes » (il ne précise jamais lesquels) qui cherchent à rendre compte de ce type de révoltes à caractère violent en les examinant à la lumière des conditions socio-économiques dans lesquelles elles prennent forme (exclusion, pauvreté, racisme, etc.). Le faire, ce serait sacrifier à l’« excuse sociologique » qu’il dénonce comme une manière d’attribuer les causes de la violence et des incivilités « à LA société et non à l’individu délinquant. Ce dernier ne peut être responsable puisqu’il est surdéterminé par des forces sociales contre lesquelles il ne peut rien tant elles sont puissantes ». Expliquer la violence, ou essayer de la comprendre, reviendrait donc à l’excuser.
Il y a quelque chose de schizophrénique chez Uli Windisch : voici un professeur de sociologie qui parle de la sociologie à la manière de quelqu’un qui ne connaît rien à la sociologie, qui n’aime pas les sociologues et le fait savoir haut et fort autour d’une table de bistrot. Jamais, dans la vingtaine de billets qu’il a écrits pour Le Nouvelliste, il ne se réfère aux résultats d’une quelconque recherche sociologique, ni aux chiffres produits dans le cadre d’enquêtes publiques, ni même aux statistiques de police : il prend soin d’éviter toute référence à des données empiriques qui pourraient étayer ses propos.
Les problèmes qu’il considère comme graves, ce sont toujours les mêmes : incivilités, violence des jeunes, etc. Ce qui a été décrété digne d’intérêt par l’UDC et par les médias est immédiatement repris par Monsieur Windisch qui en fait l’objet de ses coups de gueule : « Efforçons-nous de voir derrière les faits divers des faits de société et réagissons énergiquement lorsque ces «faits divers» touchent aux fondements mêmes de nos sociétés » (5 décembre 2007). Ce faisant, il ignore tout bonnement la différence entre problème social et problématique sociologique, ce qui est pourtant le b-a-ba du métier qu’on enseigne aux étudiants de sociologie dès la première année d’université. Si comme il l’écrit, « l’UDC ne cesse de dicter l’agenda politique » (26 novembre 2008), il est manifeste qu’elle dicte également son agenda à lui.
Mais Uli Windisch n’est pas seulement sociologue. En bon spécialiste en communication, il propose aux politiciens des solutions d’une grande originalité à ces problèmes. A « certains professeurs », à « certains politiciens et journalistes » qui succombent à « l’anti-blochérisme compulsif » (11 septembre 2007), il fait savoir que « Blocher soulève des problèmes réels et graves (…), pointe là où la bienpensance minimise ». La solution selon lui ? Rechercher des solutions ! : « Alors que faire ? Reconnaître les problèmes qui préoccupent le peuple et se battre politiquement, non en diabolisant l’adversaire, mais en investissant dans la recherche de solutions concrètes, créatives et efficaces. Agir, c’est ce qu’attend ardemment la population. Il n’y a jamais de solution simple aux problèmes les plus épineux, mais en privilégiant la recherche de solutions, on est au moins certain de faire avancer le schmilblick. Peut-être même de faire reculer les solutions trop simplistes ». Eh oui, la solution du docteur Windisch aux problèmes soulevés par Blocher, eh bien c’est de rechercher des solutions ! Fallait y penser…
Il vaut aussi la peine de revenir un instant sur son ambitieux programme pour 2008 : « Voici une proposition de programme et un défi pour 2008 : ne pas se laisser intimider par la pression qui reste constante et omniprésente, de réflexes conditionnés du genre autoculpabilisation, autoflagellation, bien-pensance et autres politiquement correct. Et développer une analyse sociale et politique constructive, permettant de proposer de vraies solutions aux problèmes perçus comme graves et totalement inacceptables par une large partie d’une population frustrée et révoltée » (8 janvier 2008). Les concepts sont clairs, les problématiques bien définies, bref, on ne peut qu’admirer le talent du sociologue qui est ici doublé d’un grand visionnaire !
Il poursuit : « Depuis quelques années, l’analyse politique dite critique a en effet trop souvent pris l’allure du fameux «politiquement correct», cette forme de prêt-à-penser qui se voudrait critique mais qui ne l’est guère. Il nous faut donc urgemment une critique des «critiques» une critique des pseudo-critiques engoncés dans le corset des multiples formes actuelles de la bien-pensance envahissante, et cette approche est à appliquer systématiquement à tous ces problème graves. (…) A mes bons vœux s’ajoute ainsi une invitation à participer à des analyses courageuses, sans concession aucune, et à des propositions d’actions politiques efficaces dans le domaine de ces problèmes considérés ajuste titre comme très graves par une grande parte de la population. » Quels problèmes au juste ? On ne le sait toujours pas ! Et qui exactement les considère comme graves ? Réagir aux propos de quelqu’un en particulier ? Cela demanderait de répondre point par point, de montrer les failles du raisonnement de son adversaire tout en le citant, et de construire sa propre argumentation de manière logique. Notre sociologue préfère parler « des spécialistes », prenant bien soin d’y mettre entre guillemets pour montrer que ces personnes, dont on ne sait jamais qui elles sont, ne sont pas de vrais spécialistes, mais que lui, Uli Windisch, en est un. On admirera l’élégance du procédé et la probité intellectuelle de celui qui en use et abuse.
Voici un petit florilège des formules qu’il affectionne tout particulièrement : « certains spécialistes », « certains professeurs », « certains politiciens et journalistes », « certains enseignants attardés », « des agités », « la nébuleuse d’extrême gauche », « des citoyens », « une grande partie des citoyens », « une large partie de la population », « une grande partie de la population », « de larges couches de la population », « une grande majorité de la population », « une partie de notre jeunesse », « nos enfants et notre population », « nos sociétés démocratiques », « la plupart des étrangers », « certains », « beaucoup », « d’autres », sans parler du « on » qui revient à tout bout de champ, de « l’électeur » (qui n’est pas dupe), et du Souverain infaillible, « le peuple », au nom duquel il se sent autorisé à parler, dont il connaît les aspirations profondes, lui, Uli Windisch.
Ce grand clairvoyant n’hésite parfois pas à adopter un ton professoral : « Une des règles de base de toute analyse simpliste, que ce soit en politique, dans le journalisme ou en sciences sociales et humaines, consiste en effet à tenter de dénigrer, d’intimider ou de ridiculiser ceux qui ne se contentent pas de ronronner en rond » (8 janvier 2008). Ce qu’il oublie de préciser, c’est qu’une règle de base de toute analyse sérieuse est de préciser l’objet de sa critique, et de se référer aux dits ou écrits de ceux dont on ne partage pas l’avis avant de les critiquer. Cela, il ne le fait jamais. Ou presque :
Dans son billet du 19 novembre 2007, il cite longuement une dépêche recueillie sur… le Télétext. Elle concerne le tabassage de trois Roumains en Italie « à coups de bâton et de barres de fer ». Dans ce qui suit, il affirme qu’il est réducteur de qualifier de raciste le tabassage en question. Réducteur, non pas parce que l’agression aurait été motivée par des raisons n’ayant rien à voir avec l’origine de ces trois personnes (rien n’est dit à leur propos dans le billet), mais parce que selon Uli Windisch, le fait qu’un tiers des détenus des prisons italiennes seraient des Roumains et que « des centaines d’entre eux » sont en cours d’expulsion suffit à relativiser la portée raciste (présumée) de cet acte. Autrement dit, selon lui, tabasser des Roumains peut être en partie justifié par le fait que, toujours selon lui, un grand nombre de Roumains seraient des criminels. Ou pour le dire encore autrement, s’il ne s’agit pas là simplement de racisme, c’est qu’on a affaire à un tabassage qui relève en partie de la légitime défense de la société italienne face à la criminalité des Roumains. Et voici comment il conclut son propos : « Et pendant ce temps, à Genève, on rend l’argent confisqué par la police aux mendiants roumains… ». Ce billet est peut-être, parmi tous ceux qu’il a publiés à ce jour dans Le Nouvelliste, celui qui donne le plus fortement envie de vomir. On se retient, et on continue…
Le 28 avril 2008, il se félicitait des mesures prises dans certains cantons alémaniques pour « interdire les jeunes fauteurs de troubles des centres-villes ». Les journalistes qu’il cite sont eux aussi favorables à cette mesure, mais pas suffisamment selon lui : il déplore sévèrement que, plutôt que de louer inconditionnellement de telles mesures d’éloignement, ils y mettent des bémols et des « mais ». Il leur reproche en effet de s’interroger sur le bien-fondé de telles mesures et sur leurs possibles effets pervers. Pire même, alors qu’il est pourtant sociologue, il est agacé par le fait que certains journalistes jugent nécessaire de réfléchir sur les causes sociales du phénomène (lequel ?). Se pencher sur les causes sociales reviendrait selon lui pour notre société à verser dans le « fatalisme », à s’autoflageller, tout en excusant l’inexcusable. Encore une fois, il est manifeste que ce type n’a rien compris à ce qu’est l’explication en sociologie.
L’ « autoculpabilisation », l’ « autoflagellation » du peuple suisse et des « sociétés occidentales » en général des sont des formules chères à Uli Windisch : « II est tout de même étonnant de constater à quel point dans nos sociétés occidentales on se laisse facilement culpabiliser, incapables que nous sommes de défendre avec toute la détermination et l’énergie voulues nos valeurs, et de combattre avec la même détermination des conceptions de l’homme et de la femme qui nous sont totalement étrangères et qui sont en plus parfois meurtrières » (15 décembre 2008). Peu importe que les « sociétés occidentales » aient massivement tué et exterminé dans l’histoire pour défendre leurs valeurs : « d’autres systèmes de valeurs, provenant d’autres civilisations, cherchent à s’imposer dans nos sociétés suite aux migrations et s’en prennent de manière accusatoire à nos valeurs, en cherchant même à nous culpabiliser ». Les méchants barbares ! Mais rendons justice à M. Windisch, car il sait parfois faire dans la nuance : « A ce propos, il faut constamment rappeler les efforts considérables et inconditionnels qu’ont fait les communautés d’immigrées (sic) traditionnelles pour s’intégrer ». Qui sont donc ces « immigrés traditionnels » ? Il ne le précise pas. Faut-il comprendre qu’il fait une différence entre ceux qui sont ici depuis plusieurs générations (les « intégrés ») et ceux qui arrivent maintenant, dont les valeurs seraient incommensurables aux nôtres (les barbares qui veulent construire des minarets) ? C’est à craindre…
Mais cette « autoculpabilisation » n’en est pas vraiment une, puisque derrière ce sentiment honteux se cacherait en réalité une volonté délibérée de culpabiliser le peuple suisse qui, lui, n’a bien sûr jamais rien à se reprocher. A le lire, on navigue en pleine théorie du complot : « C’est le fait de ne pas réagir face à cette volonté de nous culpabiliser qui entraîne alors des mouvements de refus et de rejet de la part d’une partie de la population ». S’il y a donc du « rejet », euphémisme pour parler de la xénophobie et du racisme qu’il s’applique systématiquement à minimiser, c’est donc selon Uli Windisch la faute aux étrangers qui voudraient nous culpabiliser, mais aussi notre propre faute parce que nous ne serions pas assez fermes à leur égard. Faut-il alors comprendre que plus nous les persécuterons, moins il y aura de « rejet » ? En somme, pour combattre le racisme, il faut multiplier les mesures racistes. Pendant ce temps, les « mesures de contrainte » s’intensifient inlassablement, et le racisme avec. Mais peu importe, puisque nous vivons dans « un pays dont le peuple ne cesse de prendre des décisions raisonnables et responsables » (26 septembre 2007).
Cette définition pour le moins originale du racisme ne l’empêche pas de dénoncer les usages inconsidérés des mêmes notions par d’autres : « Les termes de populisme, de xénophobie et de racisme sont mis à toutes les sauces, de sorte qu’ils ne désignent plus aucune réalité tangible » (31 octobre 2007) Quelle est donc sa sauce à lui ? « Sans être du tout partisan de l’UDC, mais en sociologue qui tente d’analyser et de comprendre de tels phénomènes à la racine, on peut affirmer que l’UDC n’est ni fasciste, ni xénophobe, ni raciste, même si, sur les marges, de telles tendances peuvent exister, comme c’est aussi le cas à gauche ». On peut affirmer cela ? Mais sur quelle base ? « L’UDC accepte même le fait que la Suisse continue à compter 20% d’immigrés, mais elle veut lutter avec détermination contre la criminalité étrangère, contre les abus dans l’asile (tout en acceptant une part raisonnable de réfugiés), alors que la gauche continue à minimiser ces phénomènes ». Est-ce donc parce que l’UDC accepterait « une part raisonnable de réfugiés » qu’elle peut être considérée comme non-xénophobe ? Le sociologue a décrété arbitrairement que 20% constituent une proportion raisonnable, et voici l’UDC catégorisée « sociologiquement » comme non-raciste ! Tout comme les électeurs de ce parti d’ailleurs : « Les gens qui votent UDC ne sont ni xénophobes ni racistes » (24 Heures, 22 octobre 2007). Voilà qui est dit, et qui constitue la brillante synthèse d’une solide enquête de sociologie électorale !
Le « peuple suisse », Uli Windisch sait en cerner les aspirations profondes. Mais il ne fait pas que parler en son nom pour le louer : il veut aussi l’amuser. A l’approche de la fête nationale, le sociologue se fait conseiller du prince, et le voici tout feu tout flamme à exhorter les membres du gouvernement fédéral à rayonner de toute leur splendeur sur leurs sujets à travers le pays: « Conseillères et conseillers, enthousiasmez-nous ! Dans la diversité et l’unité et de partout. Votre flamme doit brûler partout comme les feux. Essayez ! Ça vaut la peine, le peuple n’attend que cela » (8 juillet 2008).
Terminons par deux extraits de ses apparitions dans les médias romands. Le voici tout d’abord dans une intervention impromptue à la Radio Suisse Romande, où il nous expose sa conception très particulière des groupes sociaux. Ce passage vaut d’autant plus le détour qu’il y a quelque chose de jubilatoire à entendre Uli Windisch se faire couper la parole par Fathi Derder (qui est au journalisme ce que Jean Romain est à la philosophie).
Le 21 juin 2007, il était sur la chaîne de télévision genevoise Léman Bleu, interviewé par son ami Pascal Décaillet, obscure journaliste qui lui aussi a fini par obtenir l’asile médiatique dans un quotidien obscurantiste valaisan. Voici quatre minutes d’une leçon magistrale de journalisme de complaisance.
Ainsi les journalistes ne veulent-ils pas confier leur formation à Uli Windisch ? Le voici donc en train de pleurer sur un plateau de télévision pour expliquer que tout cela est un coup monté politique contre lui, Uli Windisch, qui est d’un professionnalisme exemplaire et n’a bien sûr rien à se reprocher dans cette affaire. Une belle leçon d’humilité !
De disgrâce en disgrâce, notre sociologue peine de plus en plus à capitaliser sur la fidélité et la docilité des médias qu’il avait si patiemment travaillé à mettre dans sa poche. Mais, l’obscurantisme trouvant toujours sa voie, c’était sans compter sur une feuille de choux des montagnes valaisannes, et en particulier sur Vincent Pellegrini qui, le bras levé et la croix au cœur, allait voir en lui un grand homme en passe de réhabiliter notre Nation déclinante : « Penseur atypique, à la fois chercheur exigeant et homme de terrain, le professeur de sociologie excelle à réhabiliter le modèle suisse » (21 janvier 2008). Nom de Dieu si ça pue !
Si même les journalistes ne veulent plus de lui, c’est qu’il est tombé vraiment très bas. Et comme toute matière non-recyclable qui se respecte, c’est très naturellement dans le Poubelliste qu’Uli Windisch termine sa chute.
alambic
mars 14th, 2009 à 15 h 45 min
Ah bein bravo. Ca c’est envoyé!
Ps. Son analyse « sociologique » de la caissière qui se « réalise » au travail le dimanche dans le lien! C’est scandaleux! On s’étonnera que ce type ait une place de professeur dans une université suisse.
mars 14th, 2009 à 16 h 03 min
Le bonheur enfin à portée de main: allons faire nos courses le dimanche, ça épanoui et ça permet de se réaliser!
Et un grand bonjour à Alambic, nouveau contributeur.
Ça ne va pas arranger les affaires de Vincent: on est de plus en plus….
mars 16th, 2009 à 21 h 33 min
Merci et bravo pour la finesse de l’analyse.
J’avais en décembre tenté une petite allusion au parcours des sociologues genevois, mes anciens prof dans le cadre d’une petit chronique matinale pour la RSR. Cette chronique n’a jamais été diffusée. Elle était attentoire à l’honneur de Monsieur Windisch. J’ai perdu ma tribune sur les ondes d’ailleurs.
Ci-dessous la chronique refusée (à lire avec l’accent de Fully)
Jean Ziegler dédicace son nouvel ouvrage « la haine de l’Occident ». Ce 21e livre s’ajoute à une série impressionnante publiée avec une régularité de métronome.
Depuis 50 ans, Jean Ziegler observe les relations entre le nord et le sud, il dénonce le cynisme et le double langage de l’occident, de la Suisse en particulier. Il suit également le parcours de ceux qui résistent. Certains titres ont fait date : Main basse sur l’Afrique, retournez les fusils, Manuel de sociologie d’opposition. Contre l’ordre du Monde, les rebelles, Une Suisse au-dessus de tout soupçon, La Suisse lave plus blanc, Le bonheur d’être Suisse, L’empire de la honte, etc… Les livres de Ziegler se lisent comme des romans. Ceci lui a été souvent reproché : brouillon, caricatural, approximatif, pas assez scientifique. Le diable est dans le détail. La calomnie aussi.
Ziegler a été raillé, humilié, poursuivi, condamné. Peu importe, il poursuit son oeuvre. Il est partout. Ici à Sfax, Hier à Sousse, Demain Paris, A New Delhi, A New York, aussi.
Pour Pierre Bourdieu, la sociologie est un sport de combat. Ziegler est monté sur le ring. Il se bat pour les noirs, contre son propre camp. Ce n’est pas une fatalité. Son collègue Pierre Weiss, qui enseignait aussi la sociologie à l’uni de Genève sert les intérêts des syndicats patronaux, le professeur Patrick De Laubier a tellement défendu l’Eglise catholique que le pape l’a fait prêtre, Ueli Windisch recycle sa pensée dans le Nouvelliste pour la grande joie de l’UDC. Bernard Crettaz a choisit les vaches, il sera enterré à Vissoie dans le Val d’Anniviers . Chacun sa lutte, chacun son chemin. Dieu reconnaîtra les siens.
mars 17th, 2009 à 8 h 22 min
« Elle était attentatoire à l’honneur de Monsieur Windisch. »
Dire qu’il est proche de l’UDC est attentatoire à son honneur ? Il n’assume même pas ses opinions ? C’est du propre…
mars 17th, 2009 à 9 h 43 min
attention…
ce n’est pas ueli qu me l’a dit, mais urs… , Urs GFeller, adjoint à la direction de l’info de la RSR.
On peut tout dire à la RSR sauf ce qui froisse la RSR, ce qui embête le journal le Matin et ce qui gène l’UDC, ou alors il faut le dire avec un nez rouge, dans des émissions comme la soupe… Le dire dans le cadre de l’info ne passe pas.
mars 17th, 2009 à 16 h 16 min
J’attire juste votre attention sur un curieux fait de langage: Ueli Windisch est non-recyclable (selon l’excellent mais un brin verbeux Alambic), à l’opposé de sa pensée (d’après le délicieux gabriel bender)…
L’un comme l’autre en tout cas envisagé comme déchet à traiter.
mars 22nd, 2009 à 12 h 09 min
Juste en passant, si les positions de M. Windisch sont parfois plus ignobles encore que celles de l’UDC, je ne suis pas certain que son discours soit typiquement celui de l’UDC elle-même. Il serait plutôt du type : « Blocher pose les bonnes questions, MAIS… ». Si on remplace Blocher par Le Pen, on tient une des raisons qui font que le Front National s’est aujourd’hui éclipsé de la scène politique française : il a été dépassé sur sa gauche. En cela, le discours d’Uli Windisch est plus proche de celui des autres partis suisses qui, pour des raisons électoralistes et plutôt que de s’opposer frontalement aux idées de l’UDC, cherchent à apporter « leurs » réponses aux problèmes constitués comme tels par l’UDC.
Par exemple, voici le blog d’un élu socialiste jurassien qui défendait fermement l’idée d’un « contrat d’intégration » pour les étrangers : http://pac.romandie.com/archives/4525/20061204
A première vue, il pourrait tout à fait s’agir du énième billet d’Uli Windisch pour Le Nouvelliste (à ceci près que dans le cas d’espèce le propos est plus clair et plus cohérent). Le « problème étranger » est perçu ici avant tout comme un problème individuel d’intégration, et il convient d’y répondre par des moyens individuels. L’idée d’un contrat constitue alors une mesure authentiquement libérale et de droite : Imaginer qu’un immigré extra-européen et une administration communale suisse puissent s’asseoir à la même table et, en toute transparence, signer un contrat qui les lie avec des droits et des devoirs respectifs, c’est ignorer toute l’asymétrie qui les lie ; c’est faire comme s’ils étaient des partenaires égaux alors qu’ils se trouvent dans un rapport d’inégalité structurelle. En effet, qui sera à même de dénoncer le contrat en faisant valoir que ses termes n’ont pas été respectés ? On voit mal un immigré rom saisir Le Nouvelliste et l’amener à titrer : « La commune d’Orsières a encore prouvé son incapacité à agir pour l’intégration ! Le PS en appelle à plus de fermeté : à quand l’expulsion du conseil communal in corpore ? » En posant la question ainsi, le contrat d’intégration apparaît pour ce qu’il est : une mesure de contrainte qui vient s’ajouter à tant d’autres. Lors de l’assemblée de ses délégué-e-s à Muttenz, en décembre 2006, le parti socialiste suisse adoptait le principe d’un tel contrat. Seules les sections neuchâteloise, vaudoise, genevoise et tessinoise s’y étaient opposées…
Pour en revenir à M. Windisch, c’est là sans doute que réside la principale incohérence de ses propos : d’une part il constate que l’UDC dicte l’agenda des autres partis, mais d’autre part il prétend que ces mêmes partis ne font rien pour apporter des solutions aux problèmes posés par l’UDC, les deux propositions étant en contradiction manifeste. Et cette contradiction ne pourra être résolue que le jour où l’UDC aura été si triomphalement dépassée sur sa gauche qu’elle en sera devenue un parti politique mineur. Tous les jeunes sarkozy en puissance qui peuplent les rangs du PDC n’attendent sans doute que cela. Ce jour là, entendra-t-on encore les membres du PSVR chanter l’Internationale à la rue de Conthey tout se en disant entre quatre z’yeux qu’il ne faut quand même pas verser dans l’« angélisme » ?
mai 18th, 2009 à 15 h 09 min
Bernard Migy Lausanne, le 18 05 2009
A l’attention de « Sortez de ma chambre magazine « 18 mai 2009
Sujet : Uli Windisch.
Mesdames, Messieurs, bonjour.
Bien étrange époque que nous vivons. L’homme, « genre humain «, est par nature lâche et c’est peu dire. Ah, les résistants de la 25ème heure, toujours vertueux, exemplaires et parfois « Staliniens », mais oui… Internet accentue cette noble dérive. J’en veux pour preuve les critiques formulées contre M. Uli Windisch dans votre blog « Sortez de ma chambre magazine » au sujet de ses commentaires parus dans le « Nouvelliste « du 06 mars 2009.
Mon propos n’est point la critique en soit, toujours légitime, mais la forme que prend cette dernière par son anonymat ; donc sa lâcheté comme au bon vieux temps. Ici, le politiquement correct et ses dérives liberticides sont unis pour le pire. Quelle faiblesse de ne point signer vos messages. Que craigniez-vous ? Alors, Messieurs les censeurs, portes paroles de cette pensée unique – unique pour 5% de la population – et en cela digne représentant de l’esprit du temps, vous faites preuve, Mesdames et Messieurs, d’un conformisme affligeant ; vous êtes la norme ; non la liberté ! Le débat est toujours enrichissant, encore faut-il avoir un interlocuteur en face ; difficile avec un « pseudonyme ».
Quand à M. Uli Windisch, sa libre expression, souligne – non le mal de notre société – mais ses vertus. Pas de démocratie sans liberté de paroles. Liberté ai-je dis, pas l’insulte ! Conformisme du temps, si peu de doute, toujours les bonnes réponses sans questionner les faits ; est-ce encore possible l’analyse sereine ? Est-ce si difficile la lecture d’un avis qui n’est pas le nôtre, le vôtre ? Société de l’émotion – si loin de la raison. Pour rappel, de la nuit des temps à ce jour, les despotes toujours se sont appuyés sur cette fatale « Emotion », bien mauvaise conseillère. Et gardons cette dernière pour nos intimes. Le politique se doit de raisonner. Et encore merci à M.Uli Windisch pour sa salutaire et singulière liberté de pensée.
Avec mes meilleurs messages. Bernard Migy
mai 18th, 2009 à 16 h 56 min
Bonjour,
« Que craigniez-vous? »
1) Apollinaire, Louis-Ferdinand Céline, Michel Houellebecq, Molière, Jean-Romain… Tous ont utilisé un pseudonyme. Loin de moi l’idée de me comparer à eux, mais personne ne les en blâme. Révéler mon nom est inutile puisque ça ne vous dira rien. Pour moi les idées sont plus importantes que les noms des personnages qui les produisent.
-2) Ayant déjà reçu des menaces physique de la part d’extrémistes de droite sur un autre blog, j’ai quelques craintes à m’exposer un peu plus. D’ailleurs le café de la Grenette qui est le ciment qui lie les auteurs de ce blog a déjà été attaqué par une bande de skinheads.(http://www.lagreu.ch/lemag/?p=54). Considérez cela comme de la lâcheté mais je redoute le moment où je devrai expliquer le concept de liberté d’expression à cinq boneheads qui me menacent.
3) Connaissant le Valais (pour y habiter), je pense que les personnes qui écrivent ici et qui recherchent (ou rechercheront) du travail en Valais, (des recruteurs ont tendance à regarder si un candidat a laissé quelques traces sur le net) ont toutes les chances d’être victimes de leur position idéologique non politiquement correct dans le canton
Quand à M. Windisch, il a le droit de s’exprimer et il a aussi le droit d’être critiqué. On se rejoint là-dessus.
Meilleures salutations
mai 18th, 2009 à 20 h 20 min
1. Selon Bernard Migy, recourir à l’anonymat revient à privilégier l’émotion contre la raison. L’anonymat exclurait donc a priori la possibilité d’un raisonnement rationnel, tandis que signer son article serait un gage de raison. Je m’abstiens de tout commentaire quant à un tel postulat, et je renvoie à la prose (signée) de M. Windisch pour en juger la validité.
2. De manière peu raisonnable, M. Migy me retourne à l’identique le reproche que j’avais adressé à M. Windisch (« toujours les bonnes réponses sans questionner les faits »), alors que pourtant j’ai étayé ma critique de ce personnage sur la base d’une citation de ses écrits dans Le Nouvelliste, ce que l’intéressé se garde bien de faire lorsqu’il s’en prend « aux spécialistes ».
3. Certes, en critiquant ses écrits, je m’en prends aussi au personnage d’Uli Windisch, mais sous une forme satirique et sans l’insulter ni le diffamer. Puisqu’il se construit une notoriété publique sur la base des billets incriminés, je vois mal comment une critique de ses écrits peut échapper à la critique de leur auteur. A cet égard, M. Migy reproche à l’anonymat de permettre d’insulter les gens par lâcheté, par faiblesse et par conformisme. « Que craignez-vous? », demande-t-il ? Ma réponse est double : Premièrement, il est toujours plus facile de signer un article quand on bénéficie du statut confortable et protégé de professeur d’université, quitte à insulter des milliers de personnes (« les Roumains ») qui sont déjà la cible du racisme ordinaire, tout en se faisant passer pour « anticonformiste », que de signer un article qui prend pour cible le même professeur lorsque l’on n’est pas soi-même à l’abri de son pouvoir de nuisance. Deuxièmement, je renvoie au point 2 du message de Fernand ci-dessus.
4. Bernard Migy écrit : « Mon propos n’est point la critique en soit, toujours légitime, mais la forme que prend cette dernière par son anonymat ». Ce que j’affirme pour ma part, c’est qu’il y a des moments où l’anonymat devient une condition de possibilité de la critique.
alambic
mai 19th, 2009 à 14 h 34 min
Merveilleux Fernand…Il fait porter aux autres les pratiques qu’il met en oeuvre lui-même…(peut être une petite capture d’écran réalisée par heptryon avant que vous n’éditiez certains de vos propos pourrait vous intéresser???) Du tout grand art! de la gausce pur sucre!
En plus d’être quelqu’un de très honnête, c’est aussi quelqu’un de rêveur: il a toujours l’impression d’être politiquement incorrect. D’ailleurs il soutient tous les grands combats en vogue de nos jours: promotion de l’homosexualité, ouverture des frontières, fourrage de bite dans tout ce qui bouge! Vraiment Fernand est un homme dangereux! Un véritable rebelle et la société entière le traque, veut allumer des bûchers pour lui faire expier ses idées si révolutionnaires que même nos autorités les promeuvent!
Mais ce n’est pas tout, Fernand et toute l’équipe de lagreu sont également, comme tout bon gausciste qui se respecte, des êtres solidaires: dans son soucis de préserver les chances professionnelles de ceux qui s’expriment sur le web, je constate qu’à plusieurs reprises il a été question de ma personne. De mon identité. Des affirmations ont été faites qui n’ont comme seuls fondements les fantasmes de l’équipe locale. Au détriment d’une personne que je connais et qui, s’il n’était pas un horrible réactionnaire sans aucune valeur (il est udc donc c’est évidemment un salaud..) aurait peut-être déjà intenté une action contre les propos mensongers et fallacieux tenus à son égard, notamment l’amalgame de personnalité, sur ce blog.
Vraiment merci Fernand pour cette leçon de bravoure, de courage, d’honneteté. Seul un grand révolutionnaire tel que vous pouvez l’être a le cran de faire une telle démonstration…
mai 19th, 2009 à 16 h 27 min
Bonjour Millenium,
Je ne me considère nullement comme un révolutionnaire et ne cherche pas à être « politiquement incorrect » (est-ce un but en soi que d’être politiquement incorrect selon vous ? Et déja la définition même de l’expression est obscure).
Enfin je pense que certains de mes combats sont loin d’être « politiquement correct » en Valais. La lutte contre la discrimination des homosexuels par exemple. Est-ce en vogue en Valais ?
Quant’à votre personne, je suis désolé mais il me semble qu’au début de votre blog vous écriviez sous votre vrai nom. Si cela vous a porté préjudice, j’en suis navré et je condamne fortement le fait que quelqu’un n’ait pas les même chances professionnelles à cause de son appartenance à l’UDC. Les socialistes (comme les radicaux) en ont assez souffert en Valais pour pouvoir ne pas lutter contre cela, quelque soit l’appartenance politique de la personne incriminée.
Et si vous voulez rétablir des informations vous concernant, vous avez la possibilité de le faire ici.
Bien à vous.
mai 19th, 2009 à 21 h 37 min
Bien, je vois qu’on peut discuter sur des bases saines…
Non ce n’est pas un but en soi, je vous l’accorde. Ceci étant dit, j’ai toujours trouvé amusant la jeunesse se prenant au jeu du révolutionnaire alors qu’elle ne sert que d’avant garde à la pensée la plus communément admise.
Peut être avez vous raison concernant l’homosexualité en valais, bien que je n’en sois pas aussi certain que vous. Il me semble que vous imaginez vivre dans un Valais encore conservateur. De mon propre point de vue de conservateur, je vois pour ma part une claire dérive progressiste au sein de la société valaisanne. Politiquement, même l’aile noire du PDc n’arrive plus à maintenir son pouvoir, on en a eu un exemple clair lors des dernières cantonales. Tornay sort nettement derrière un Cina qui, même s’il s’affiche avec les noirs, est clairement au niveau des idées un jaune.
Enfin, concernant les débats sur mon identité, en ce qui me concerne, je m’en fous un peu je dois dire. Je trouve simplement pas très honnête de votre part de me prêter une identité comme ça, sans aucune preuve. Jamais je n’ai écrit sur suissnet avec mon véritable nom. Certains ont cru pouvoir déduire de mon premier pseudo mon identité. Soit, mais ca ne suffit pas à faire de moi qui vous voulez que je sois. Je pense donc qu’il serait assez honnête de votre part, de faire disparaitre ces allégations sans fondements. Ceci étant dit, vous êtes ici chez vous, vous faites comme vous le sentez. Et je sors de votre chambre….
mai 19th, 2009 à 21 h 39 min
Ceci étant dit, je vous rejoins quand même sur un point. A quoi peut bien servir de connaitre l’identité de son interlocuteur quand on ne le connait de toute façon pas? L’intérêt se situe clairement au niveau du débat d’idées, et non dans le fichage des gens qui s’expriment…
mai 20th, 2009 à 11 h 28 min
OK. Demandé si gentiment, je vais enlever l’article incriminé.
mai 20th, 2009 à 11 h 40 min
Je me demande si sieur Windisch avait porté plainte contre l’auteur de cet article du Journal de Genève en 1990. Il y est accusé de « mauvaise foi et de préjugés ». Mauvaise foi et préjugés, Ueli ? Nooonnnnnnnn :
http://www.letempsarchives.ch/Default/Scripting/ArticleWin.asp?From=Search&Key=JDG/1990/12/22/18/Ar01800.xml&CollName=JDG_1990_1999&DOCID=505253&PageLabelPrint=18&Skin=LeTempsFr&enter=true&AW=1242812069031&AppName=2&sPublication=JDG&sQuery=windisch&sSorting=%2553%2563%256f%2572%2565%2c%2564%2565%2573%2563&sDateFrom=%2530%2531%2f%2530%2531%2f%2531%2538%2532%2536&sDateTo=%2530%2535%2f%2532%2530%2f%2531%2539%2539%2539&ViewMode=HTML
mai 20th, 2009 à 12 h 24 min
En effet. Excellent article de Mark Hunyadi qui fut un collaborateur de Jürgen Habermas et actuel professeur à l’université de Louvain.
août 28th, 2009 à 22 h 33 min
Bel effort,
Ca faisait longtemps que j’espérais une mise en avant
du caractère autoritaire des propos de Windisch, toujours
prêt à déculpabiliser les Suisses la veille des élections pour
les inciter à voter pour Blocher.
J’ai pris conscience avec cet article la vacuité de bon nombre de ses
propos polémiques. Je n’ai pas envie de démoraliser ce Windisch, j’espère
qu’il s’améliore
mais c’est vrai qu’il fait de la sociologie spontanée. C’est du très bas
de gamme au niveau de la consistance.
En revanche, Pascal Décaillet est un excellent journaliste, toujours
remarquablement compétent dans les émissions que j’ai suivies de lui sur Léman Bleu.
Franzi
août 28th, 2009 à 22 h 35 min
Bel effort,
Ca faisait longtemps que j’espérais une mise en avant
des propos de Windisch, toujours prêt à soutenir
les positions les plus autoritaires et à déculpabiliser
les Suisses la veille des élections pour les inciter à voter pour Blocher.
J’ai pris conscience avec cet article la vacuité de bon nombre de ses
propos polémiques. Je n’ai pas envie de démoraliser ce Windisch, j’espère
qu’il s’améliore
mais c’est vrai qu’il fait de la sociologie spontanée. C’est du très bas
de gamme au niveau de la consistance.
En revanche, Pascal Décaillet est un excellent journaliste, toujours
remarquablement compétent dans les émissions que j’ai suivies de lui sur Léman Bleu.
Franzi
décembre 3rd, 2009 à 20 h 22 min
Voilà un article marrant et parfaitement sur le sieur Windisch. Bravo, j’ai bien rigolé ! Je trouve ses positions effectivement pleine de lâcheté. Il aime à se cacher derrière son titre universitaire, à cautionner les idées les plus communes derrière une idéologie « politiquement incorrect »…Nonobstant, il y a longtemps, il a écrit de bon bouquins. Je pense à Xenophobie ? ou son étude « ethnologique » sur un village valaisan (lol)…Mais c’était dans un autre vie sans doute…