*sous ce signe tu gagneras plein de pognon

Par 122 voix contre 60, le Conseil national a rejeté l’initiative populaire visant à interdire l’exportation d’armes par la Suisse déposée par le Groupe pour une Suisse sans armée (GSsA).

Ah. Je suis peut-être un peu naïf, mais j’aimerais bien qu’on m’explique au nom de quel principe de précaution  on peut justifier une telle aberration. Un millier de personnes travaille dans cette industrie de mort, dit-on. Sauvons des emplois. Que je sache, il n’existe pas encore d’école spécialisée dans la formation des marchands de canon; ceux qui travaillent dans cette branche pourrie sont issus d’écoles d’ingénieurs ou de commerce et possèdent un diplôme négociable dans d’autres secteurs, comme celui de la viennoiserie ou de l’agroalimentaire, par exemple. Ils pourront aisément se recycler dans la fabrication d’abris pour les zoiseaux, ou dans les cosmétiques. J’ai moins peur pour eux que pour les caissières d’Aldi.

Que nous dit notre cher gouvernement de droite dure? Que les conflits irakiens ou afghans ne sont pas des problèmes de politique internationale, qu’il ne s’agit que d’opérations de maintien de l’ordre, et que non, vraiment, on ne voit pas pourquoi on arrêterait de vendre des chars d’assaut à ces braves gens, épris d’ordre et de discipline.

Je crois cependant qu’un fusil fait des trous, qu’une bombe fait mal aux gens, qu’un pistolet est assez dangereux et qu’un char d’assaut détruit de façon irrécupérable les parterres d’hortensias.

Le simple fait qu’un homme perde la vie dans un conflit armé est un scandale. Le cas est réglé, ce me semble. Que l’arme soit suisse et la honte devient nationale, un point c’est tout.

Il y a quelque chose de pourri dans ce royaume de nains de jardin.

Orgel, piètre joueur de fléchettes

Cet article a été publié le vendredi 13 mars 2009 à 11 h 58 min et est classé dans News. Vous pouvez en suivre les commentaires par le biais du flux RSS 2.0. Les commentaires et pings sont fermés.