Les Ténèbres – Terminus Sigmaringen
Commémorons comme il se doit les 70 ans de cette drôle de guerre de manière originale en nous mettant sur les traces de Louis-Ferdinand Céline. En 1944, l’écrivain suivait le gouvernement collaborationniste français en exil à Sigmaringen. Dix ans plus tard, il écrira sur cette période un cycle autobiographique, D’un chateau à l’autre, une retranscription hallucinée de la vie grotesque des vichystes en Allemagne. L’histoire d’un Bardamu qui aurait arrêté ses pérégrinations à travers le monde et aurait découvert la déchéance, la dégénérescence tout au bout de la nuit. Une atmosphère de débâcle qui renvoie aux sentiments de l’écrivain déclassé et boudé, en exil intérieur dans son misérable pavillon parisien.
En 2005, Thomas Tielsch s’empare du roman de Céline pour réaliser un sublime documentaire, les Ténèbres où est parfaitement retranscrite l’atmosphère crépusculaire et neurasthénique du livre de l’auteur du Voyage au bout de la nuit.
Le documentaire est heureusement en partage sur dailymochion et mérite vivement d’être visionné.
Fernand, en exil en Valais et dans l’attente des chars de Leclerc
septembre 2nd, 2009 à 14 h 33 min
En attendant, vous pouvez toujours aller pousser un chariot à Intermarché…
septembre 2nd, 2009 à 14 h 35 min
Mon côté nationaliste me fait préférer Coop et Migros
septembre 2nd, 2009 à 15 h 20 min
Le titre exa’ (pour parler comme maître Bonnant) du livre de Céline est « D’un château l’autre », ce qui est plus joli.
A propos de Bonnant, je conseille la lecture de son dernier article sur son blogue (www.marcbonnant.com/blog) :
« Il était temps. Il était temps que l’envie revînt avant qu’on m’oubliât. À vrai dire, peu me chaut qu’on m’oublie, mais que l’envie ne revînt pas, c’eût été la mort avant l’heure. Me revoici donc, l’appétit intact, et comme souvent il fallut qu’un séisme se produisît pour que je remisse la plume à l’encrier. »
Ou comment parler comme Achille Talon en étant moins rigolo.
septembre 2nd, 2009 à 16 h 42 min
Arf c’est juste. Merci Orgel.
septembre 2nd, 2009 à 16 h 55 min
Ach! Les jeunes filles en fleur de Sigmaringen !!!
« Celles très bien soignées, très bien nourries, des très bonnes familles militaires et diplomatiques… qui n’ont jamais manqué de rien!… forcément l’âge, l’air très salubre, et ce froid si vif, le bouton les turlupinait!… l’âge enragé, 14… 17… et pas que ces petites filles de luxe, épargnées, soignées… les miteuses aussi !… d’autres prétextes, l’éloignement, le danger permanent, les insomnies, les hommes en chasse!… miteux aussi! en loques aussi! et convoleurs! et si ardent ! tous les bosquets ! tous les carrefours, l’âge enragé 14… 17… surtout les filles !… pas seulement celles là, d’un lieu bien spécial… l’éloignement, le danger permanent, les hommes en chasse tous les trottoirs. »
septembre 4th, 2009 à 11 h 42 min
Je viens de visionner le documentaire; c’est très oppressant. C’est une belle prouesse que de réussir à rendre visible l’univers halluciné et pénible de Céline. Un petit regret cependant : ces crins-crins de roue de vélo rouillée en fond sonore des interviews – c’est bien assez glauque sans cela.
Merci Fernand
décembre 29th, 2009 à 13 h 25 min
[…] Your Head !!!BäraBurg Wildenstein (Leibertingen)OstrachMGM-31 Pershing Liens connexes : les ténèbres – terminus sigmaringenen 1944, l'écrivain suivait le gouvernement collaborationniste français en exil à sigmaringen. […]