Personne ne conteste les bienfaits de l’initiative AVS qui propose la mise en place d’une retraite flexible dès 62 ans. La question des coûts d’un tel progrès est en revanche problématique. Les opposants à cette initiative affirment que ceux-ci seraient trop importants au point d’être insupportables pour les finances de la Suisse. Il est nécessaire de torde le cou à cette position alarmiste et mensongère.

En premier lieu et contrairement à ce qu’affirme chaque année la droite depuis 1947, le financement de l’AVS se porte très bien, même suffisamment bien pour soutenir l’AI déficitaire. En second lieu, la droite affirme qu’en permettant de prendre une retraite anticipée à 62 ans, les coûts des retraites exploseront. En réalité, environ un quart des personnes entre 55 et 64 ans sont déjà en dehors du marché du travail. Une partie importante des personnes proche de la retraite sont déjà au bénéfice d’une rente. Leur accession à l’AVS n’entraînerait donc qu’un transfert de charges de diverses assurances sociales (en particulier l’AI) vers l’AVS. Enfin, comment nous faire croire qu’il n’y a pas d’argent en Suisse pour soutenir des personnes ayant travaillé toute leur vie alors que la Confédération a offert 68 milliards à UBS? 68 milliards, ce n’est pas moins de 50 ans de financement d’une retraite flexible à 62 ans, et ce avec les chiffres exagérés avancés par la droite!

Alors comment refuser un tel progrès social alors qu’il est clair que

1) les finances de l’AVS sont saines

2) l’augmentation des coûts sera mesurée

3) la Suisse a largement les moyens de financer cette augmentation. Votons oui le 30 novembre à l’initiative AVS.

Florian Chappot

Raphaël Thélin

 

Cet article a été publié le mercredi 19 novembre 2008 à 0 h 34 min et est classé dans le couteau entre les dents, News. Vous pouvez en suivre les commentaires par le biais du flux RSS 2.0. Les commentaires et pings sont fermés.