The winner take it all
Un proverbe africain affirme que pour avoir les fruits de l’arbre, il ne faut pas couper les fleurs. Le gouvernement américain a la main très verte avec la Suisse. Le va-et-vient américano-helvètique de ces derniers jours afin de trouver une solution dans l’affaire UBS a quelque chose de très ironique. En effet, l’argent qui sort des USA par la fenêtre secrète de l’évasion fiscale y revient pas la grande porte des bons du Trésors US, des titres obligatoires émis par le gouvernement. C’est pas très compliqué à comprendre. Le financement de l’énorme dette publique étasunienne est en fait assuré par l’étranger car le niveau d’épargne national y est extrêmement faible. Des milliards de dollars sont injectés dans l’économie US, et ce, principalement par le Japon et la Chine qui, à eux seuls, possèdent pour 1500 milliards de dollars de bons du trésors américain. Mais les paradis fiscaux ne sont pas à la traine puisque que parmi les 10 plus importants créanciers de l’Amérique se trouvent les banques des Caraibes (pour 200 milliards de dollars!), le Luxembourg, Hong Kong et naturellement la Suisse. L’Helvétie possédait en mai 2009 la modeste somme de 63 milliards de dollars en bons du trésors US.
63 milliards, à titre de comparaison, c’est 5600 fois le budget du FC Sion ou, si l’on veut, la masse financière que représenterait l’abonnement annuel au Nouvelliste, sur une période de 590 années, de 300’000 habitants du Valais. (en admettant que le prix de vente n’augmente pas).
Fernand, symptômes de H1N1, surement transmis pas billets de banque