Bon, on va dire que je m’acharne mais les articles de Pellegrini me les rompent menu, menu. J’en ai pas dormi de la nuit et ce matin, dès la première heure, je me suis attelé à une tâche aussi harassante que fastidieuse : relire tous les articles du blog du tout petit Pellegrini sur l’affaire Williamson. Il y a un truc qui me chagrinait et je ne trouvais pas quoi. Maintenant c’est fait, je sais.

J’ai repris la prose de Vincent en m’attachant aux termes qu’il utilisait pour exprimer son point de vue sur l’histoire. Je n’ai prêté bien entendu aucune importance aux excuses et explications tirées des déclarations dont il aime à caviarder ses écrits. Elles ne font pas directement partie de la pensée pellegrinienne. Il relève souvent la méconnaissance des médias du merveilleux monde de l’église, traitant leur propos de partiels (…ils oublient certains gros détails…, le 28 janvier), de disproportionnés (…les réactions deviennent totalement irrationnelles…, le 3 février) voire de diffamatoires (…je suis heurté de voir un chroniqueur associer Ecône à la rafle du Vel d’Hiv. C’est blesser inutilement des fidèles traditionalistes…, le 6 février). Il décrie avec force l’attitude des autorités juives (… (qui) s’immiscent maladroitement dans les affaires de l’église…, le 29 janvier) et les reproches d’Angela Merkel (… (qui) se mêle avec un culot invraisemblable des affaires internes de l’église…, le 3 février). En bref il veut qu’on arrête de parler de tout ça pour en revenir au fond, à Vatican deux.

Mais Vincent, tout le monde se fout de Vatican deux. C’est là, effectivement, des conneries qui sont internes à l’église et qui ne regardent qu’elle. Nous, on s’en tamponne le coquillage de Vatican deux et de son acceptation ou non par les corbeaux d’Ecône. Si tu veux vraiment en revenir au fond, parlons de ce qui est au cœur de la polémique, de ce qui bouleverse l’ensemble de l’opinion publique. Parlons des propos ineptes de Williamson.

Je me suis d’ailleurs penché, puisque j’y étais, sur ta manière de traiter ses propos de merde. C’est ça qui me turlupinait cette nuit. Si tu as tant de griefs contre les vilains journalistes qui attaquent ton super-héros  papal, tu ne dois pas être tendre avec ce révisionniste de bas étage qui l’a foutu dans une sacrée merde. Et bien non, surprise. Le seul qualificatif utilisé pour décrire ces dires puants, c’est « négationniste ». C’est tout. Pas la moindre condamnation.  Rien qui te « heurte », qui te « blesse » dans le fait qu’un crétin patenté renie publiquement la mort de six millions d’êtres humains. Bien sûr, tu rapportes les excuses et condamnation de Messieurs Felley, Bertone (secrétaire d’état au Vatican), Lombardi (directeur de la Salle de Presse) et Seize, mais toi, tu dis quoi ? Rien ! Et ne viens pas me dire que c’est ton devoir de journaliste qui t’empêche de prendre parti. Je viens de démontrer plus haut que l’information non commentée, tu t’en tartinais les roubignoles.

Je ne sais pas ce qui te retient mais j’espère que ça ne va pas durer trop longtemps. On finira par croire que comme les gens d’Ecône, tu crois encore que les Juifs ont tué ton Christ et peut-être, comme certains de leurs évêques, qu’ils ont bien mérité ce qui leur est arrivé.

Croquignol avait raison, ça pue la merde ici. Sors de ma chambre que je respire.

Alcazard, ulcéré notoire.

Cet article a été publié le vendredi 6 février 2009 à 11 h 20 min et est classé dans le couteau entre les dents, Nos confrères. Vous pouvez en suivre les commentaires par le biais du flux RSS 2.0. Les commentaires et pings sont fermés.