Ce soir, comme le disait si bien Monsieur Manatane, je suis colère. Tout d’abord parce que quelqu’un de ma famille a eu le mauvais gout d’apporter à la table dominicale du vin estampillé « Dominique Giroud ». Le fait d’avoir une belle cave n’empêche malheureusement pas les encaveurs de faire du mauvais vin. Et en plus, rien que de savoir qu’une partie de l’argent versé dans cette piquette risque de financer l’engagement, à Ecône, d’experts en communication chargés de désamorcer les crises engendrées par les frasques de curés négationnistes, antisémites, racistes, xénophobes, zoophiles, frotteuristes, émétophiles ou adeptes de self-bondage, (liste à compléter) me donne de l’urticaire.
Énervé aussi parce que j’ai remarqué qu’un « radical martignerain » venait, sur le  très divertissant blog « des potins d’Octodure« , de voler l’article que j’avais décidé d’écrire.

Eh oui, le déroulement de cette élection au Conseil d’État me fait royalement chier ! J’ai 31 ans. J’appartiens à cette génération que je nomme « génération « mur de Berlin ». Génération qui a commencé à appréhender le monde lorsque le communisme chutait et que le vilain Sadam Hussein était dérouillé par les gentils coalisés. On nous promettait, sans rire, un monde capitaliste sans guerre où tout le monde était heureux. On a eu droit au chômage, à la précarité, à l’individualisme, à la pollution, à la dilapidation de nos ressources et à une recrudescence des conflits sur notre planète.

Nos camarades américains ont récemment réclamé, à corps et à cris, un vent nouveau qui puisse les faire rêver et leur donner un peu d’espoir pour les décennies à venir. Ils ont entonné des  » YES WE CAN CHANGE ! » et ils ont eu droit à Barack Obama.
En Valais on aura droit à Maurice Tornay et Jacques Melly. (Vous remarquerez l’emploi d’une figure de style proche de l’antithèse avec antonymie scalaire). C’est très excitant et ça fait rêver…

Mais que font les socialistes et les radicaux pendant ce temps ?

Les radicaux ont envoyé au charbon le charismatique Claude Roch qui a choisi comme slogan de campagne « Concordance ». (n.f. concordance : Fait, pour deux ou plusieurs choses, d’être en accord entre elle).  Le PDC du Valais romand a sélectionné pour le représenter  deux types parmi les plus conservateurs des vallées latérales et les radicaux-libéraux disent : »Nous on est d’accord avec eux ! »  Chez les socialistes, c’est tout aussi surréaliste. Ils sont contents nos socialos, parce que JFF a dit sur son blog, que leur candidate était admirable. Alors ils attendent que René « rembarre » Berthod, Pirmin Zurbriggen et Mgr Fellay créent un comité de soutien à Esther Waeber-Kalbermatten.  Ça serait chouette.

J’oserai donc un conseil Mesdames et Messieurs les minoritaires : pas de critiques envers les deux réactionnaires que le parti majoritaire propose, dans le cas contraire, ils pourraient se fâcher !  Pour être sympas, vous pourriez même militer pour l’intégration au gouvernement de Franz Ruppen.  Ça serait un acte de concordance admirable !

Sortez de ma liste ouverte !
Fernand, cusuraphobe