Rhooooo
Il paraîtrait que j’ai été méchant avec Vincent il y a deux semaines… C’est pas bien gentil de faire comme ça des attaques personnelles sur ce sympathique rédac’ en chef adjoint (dont tout le mérite journalistique, nous apprend son ami et voisin Pascal Décaillet, tient au fait qu’il est tout seul… ?) Je risque, en plus de faire pleurer ma maman en grillant pour l’éternité dans les flammes de l’enfer, de me faire baptiser illico presto afin qu’ils puissent m’excommunier sans vergogne et ce sera bien fait.
Alors bon, face à de telles turpitudes et à un avenir si peu radieux, force m’est de me confondre en quelques plates excuses. Moi si j’écris c’est surtout pour faire rire mes potes… Je ne pensais honnêtement pas que révéler que Vincent se foutait de notre gueule en proposant en page Suisse une relecture des plus consensuelles du bouquin de l’omniprésente sœur Emmanuelle puisse relever de l’anticléricalisme antédiluvien (sic) le plus crasse. Je ne pouvais non plus imaginer que dire qu’il nous bassine grave le pépère avec ces prises de positions ultra catholiques et ses arguments de café du commerce soit une atteinte à son intégrité de croyant et de pratiquant. Comment ? Ca je ne l’avais pas encore dit ? Et ben je m’excuse quand même tiens, c’est le même prix.
Quant au toujours surévalué Pascal, qui n’a trouvé de mieux à dire que bon le NF c’est un journal de droite et on doit bien être contents parce que nous on est à gauche et que c’est pas pareil, on reste pantois devant la finesse de son analyse. Après une semaine de réflexion (et sans avoir lu mon article) c’est tout ce qu’il a trouvé ? Mais c’est juste médiocre et inconsistant. Et quand on se gargarise à longueur d’année à critiquer le ton mesuré et le politiquement correct des gens de gauche, on a la décence de ne pas pousser des cris de vierges effarouchées lorsque ceux-ci regagnent un tout petit peu de liberté de ton. Il conclut même son désolant article par un très papiste : « n’ayez pas peur ». On croit rêver ! Ainsi donc le Valais est devenu un énorme kolkhoze où des bandes de bolchéviques assoiffés de sang parcourent les chemins à la recherche de croyants à étriper et de crucifix à brûler. La Bible n’est plus en vente libre et les prêtres, aidés par quelques courageux et droits démocrates, célèbrent leurs cultes en cachette dans des anciennes mines de sel. La presse est muselée par le parti communiste et chaque article est soigneusement passé au crible pour voir s’il ne contient pas quelques cul-béniteries codées. Dans ces conditions de travail humiliantes et dégradantes, on comprend le soutien que s’est senti obligé d’apporter ce bon samaritain de Pascal à ses confrères mal-aimés obligés de vendre sous le manteau leurs courageuses prises de position. C’est vrai aussi que le « Peuple » et ses deux milliards et demi d’abonnés ça fout les chocottes. Ca peut avoir un impact direct sur les mentalités et représente un vrai danger pour, dans le désordre : la démocratie, la liberté d’opinion, le monde, l’univers et la main de ma sœur.
Pour moi j’en ai fini avec le petit chanoine, qu’on me ressorte le rédac’ adjoint qui parle aux vaches, ça fait longtemps que j’ai plus rien lu de lui…
Alcazard