Je ne sais pas ce qui est le plus effrayant dans le résultat des élections fédérales de ce week-end en Valais.  Est-ce le  fait que 32’000 Valaisans aient voté pour un arrogant zouave bronzé aux UV, portant le catogan dans la plus stricte tradition des rednecks du Vieux Continent, ayant mené campagne sur le thème de l’islamisation rampante du Valais (sic) et traitant ses masochistes électeurs d’habitants « du trou-du-cul du monde » ?  Est-ce le fait qu’en 2013 ce même énergumène risque potentiellement de se retrouver à la tête du dicastère de la culture et de l’éducation du canton du Valais avec toutes les conséquences imaginables qui en découlent ? Sartre et Camus,  auteurs gauchistes honnis seront-ils remplacés dans les cours de philosophie par l’étude des manuscrits des frères Puttallaz ? Le pornographe Choderlos de Laclos sera-t-il destitué et remplacé par Maurice Dantec, Alain Soral voir – imaginons le pire- par l’étude littéraire du poète de Savièse lui-même. Et quid de sa gestion culturelle, lui qui nous rappelait si tendrement lors de l’affaire Hirschhorn que l’objectif des artistes n’était pas de « dénigrer le pays avec l’argent du contribuable » ? A une époque où la moustache était mieux portée, on utilisait au moins les termes « art national » et « art dégénéré » pour égayer ce genre de débat.

Non le pire, c’est  la possibilité que le deuxième de liste, le fringant Grégory Logean, se retrouve parachuté à Berne suite à un hypothétique (mais de plus en plus vraisemblable) vote tribunitien portant Freysinger à la Place de la Planta en 2013.  Fait électif qui verrait la plus belle cravate du Val d’Hérens décider du destin des assurances sociales, de l’architecture institutionnelle du pays ou de l’utilisation des forces armées nationales. Déjà rien que de l’écrire, mon épine dorsale devient aussi tendue que le caleçon d’un séminariste de la fraternité Saint Pie X à la sortie d’un Kyrie eleison des plus débridés.

Habiter le trou-de-balle du monde et se retouver en poster dans la chambre d’un jeune « bien propre » aux côtés d’Erwin Rommel, Albert Speer et Julius Evola, moi,  je dis bravo !

Décidément, les sociaux-démocrates européens n’ont toujours pas compris la leçon. Comme en 2008, avec le sauvetage des banques, ils continuent à vouloir dépenser à tour de bras, et veulent creuser encore plus le trou de la dette publique. Ainsi, Sarkozy et la Belgique vont réparer les dégâts faits par la banque Dexia; tandis que Merkel annonce qu’il faut recapitaliser les nombreuses banques qui manquent de fric. Entre parenthèse, ne dîtes surtout pas que la crise des dettes publiques est pour une bonne part le résultat des difficultés des banques privées depuis 2008. Ce serait de la mauvaise foi. Fin de la parenthèse.

(suite…)

Tout le programme et les espérances  de Paulan se trouvent sur sa page facebook pour qui sait observer.

Par contre Uriah Heep est non seulement un nom de mauvais groupe de musique, mais c’est aussi un personnage du roman de Charles Dickens, « David Copperfield ». Personnage obséquieux, mielleux, hypocrite et, avant tout, avide et mercantile qui finira par être jeté en prison.

On ose espérer que ça n’est pas là le destin de notre conseiller national si avide, comme chacun le sait, de l’intérêt général…

Fernand, messe noire chez les flamands roses