Archive pour février 2010

La fable des lampistes, des vessies et des lanternes

mardi 23 février 2010

Navigation à vue sur l'autoroute...

Dans « Metropolis » le roman d’anticipation qui donnera naissance au chef d’œuvre de Fitz Lang, l’héroïne, Maria raconte à Freder, le héros, l’histoire de la Tour de Babel  et le fossé qui s’était creusé entre les mains et le cerveau du projet lors de sa construction. « Entre les mains et le cerveau, c’est le coeur qui doit être le médiateur » finira-t-elle par affirmer.  À l’état du Valais, il semblerait que les mains et le cerveau ne soient pas du tout connectés.  C’est du moins l’interprétation de la rédaction du Nouvelliste et du rédacteur en chef adjoint Jean-Yves Gabbud  (oui, oui encore lui. On va finir par s’en lasser) sur ce qui est  nommé « affaire de l’A9 ».

Quiconque a déjà travaillé dans une administration étatique aura vite compris qu’il est très peu probable que les fonctionnaires inquiétés n’eussent pu faire cela sans un ordre du chef de service ou du Conseiller d’État. Surtout à partir du moment où il n’y avait pas une volonté d’enrichissement personnel, comme ça serait le cas dans cette affaire. Ou du moins il est difficile d’imaginer qu’il  y ait quelqu’un dans la structure hiérarchique qui n’était pas au courant. L’opposition valaisanne (UDC et PS) a raison de s’inquiéter de cette possible dérive en parlant de « procès de lampistes ». Et d’ailleurs, dans un cas où ces pratiques se seraient faites sans assentiment hiérarchique, comme le relate le Nouvelliste,  il faut le dire clairement: le chef de service et le Conseiller d’État ont été particulièrement incompétents  et portent la faute politique de l’affaire. Des sommes de plusieurs dizaines de millions de francs en jeu qui seraient gérées par des subordonnés sans droit de regard: il y a de quoi s’inquiéter de la structure de l’office incriminé et du fonctionnement de la chaine de commandement. (suite…)

Occurences, le retour

lundi 22 février 2010

Et avec Pirmin Zurbriggen en calecon moulant !

Petit florilège commenté des occurrences google su lagreu.ch pour le mois de février 2010. En gros pour  les béotiens, il s’agit des mots-clé tapés sur google par les internautes pour atterrir sur ce blog :

– Les socialistes valaisans sont des vieux cons. -> Surement un membre du parti qui connait visiblement bien la vie interne du PSV.

Pascal Décaillet nu -> Une idée de  Michel Chevrolet et  de Léman Bleu pour leur nouvelle émission de télé-réalité locale?

la rim dans les poémes -> Voir sous « Omofonie litérrère ».

uli windisch galabru même combat -> Une indication pour la sortie cinématographique d’un prochain  « Le Gendarme contre le politiquement correcte ». (suite…)

De l’art du sondage utile et son utilisation…

mercredi 17 février 2010

Bientôt chez Longchamp de Gfs

Encore un magnifique éditorial dans le Nouvelliste du jour. Passons sur les affirmations  péremptoires du début : « Pour une fois, un débat sur une question sociale peut se baser sur des faits et non seulement sur une idée philosophique. » Éternelle ritournelle tactique qui tente de faire croire qu’il y aurait une gestion politique vidée de toute idéologie et purement technique. Je pensais au moins que les journalistes avaient remarqués que tout fait social est interprétable. Enfin bon, je ne suis pas journaliste et je pense qu’il doit s’agir d’une méthodologie inspirée de la  fameuse « sociologie sans idéologie » venue tout droit de la faculté des sciences économiques de l’université de Genève…

Passons sur les expressions utilisées par notre second rédacteur en chef-adjoint favori. Des expressions terribles comme  « envoyer au travail« .  On n’ose quand même pas croire que Jean-Yves Gabbud puisse sous-entendre par là que les personnes à l’aide sociales soient des fainéants qui adorent survivre et qu’il faudrait les obliger à travailler…  Certainement un « enculage » de mouches de ma part, qui, n’étant pas un homme de lettre, pensais naïvement qu’employer les termes « aider à la réinsertion  professionnelle » pouvait être moins dégradant pour les personnes visées.  Ou alors c’est encore la « sociologie sans idéologie » qui veut que les les mots n’aient pas de sens. Je ne sais pas, je ne suis pas journaliste et mauvais sociologue. (suite…)

Jeu imbécile de la semaine

lundi 15 février 2010

Mais qui c'est y

Mais en qui et pour quelle raison notre rédacteur en chef préféré a-t-il bien pu se déguiser lors du cortège de carnaval?

a) En tout mignon Dominique Giroud pour pouvoir monter tout nu sur le char d’Alpagai?

b) En brillantissime Slobodan Despot pour éditer le plus grand recueil de blagues Carambar du monde?

c) En ravissante Sonia Bellemare pour rigoler?

d) En une étiquette de l’extraordinaire Jérôme Rudin pour dégoûter les convives et rafler tous les petits fours lors du prochain vernissage aux caves Giroud?

e) En un poème du génialissime Oskar Freysinger parce qu’il a confondu avec Halloween?

f) En une initiative parlementaire du jeunissime Philippe Nantermod pour faire chier les bons types qu’ont pas d’boulot?

Vos réponses, ainsi que vos noms, prénoms, adresses, tailles, poids, couleurs des cheveux, goûts vestimentaires, musicaux et culinaires, âges et professions sont à adresser avant le 2 mars 2010 à minuit (cachet de la poste faisant foi) sur carte postale au Grand Café de la Grenette, rue de l’Énorme-Pont 26, 1950 Sion.

Le tirage au sort qui déterminera le bienheureux  gagnant se déroulera sous contrôle d’huissier.

Alcazard qui connaît aussi Jean-Yves Gabbud

Le foutre valaisan s’exporte mal

vendredi 12 février 2010

du bon gros sperme de dzodzet !

Des scientifiques ont mené, depuis 2005, une étude sur la qualité du sperme des militaires suisses.  Et il y a une heureuse surprise : les militaires valaisans ont le foutre mauvais et risquent donc moins de se reproduire que les  jurassiens et fribourgeois.

Fernand, bienvenue chez les bolzes…


Une bien belle tradition oubliée

vendredi 12 février 2010

Tout est sous contrôle

Notre pays est un pays de traditions.

Ainsi, pour carnaval, fête païenne et impie s’il en est, l’évêché du diocèse de Sion n’a pas hésité à faire appel à nos troupes d’élite afin de garnir les bancs désertés par les fidèles, partis s’aviner sauvagement dans quelque troquet infâme et dégradant.  Il renoue du même coup avec une bien belle habitude qui s’était un peu perdue.

(suite…)

Même le Bourg’Bier…

jeudi 11 février 2010

Bourgbier

Les rédacteurs du Bourg’Bier (journal de Carnaval de Martigny) ont apparemment pris note du monumental sens de l’humour du président de la commune. Pas un mot, dans l’édition de cette année, sur la vie politique martigneraine ou sur le Conseil communal. Le nom du président n’est cité qu’une fois (et encore, c’est pour mettre en évidence ses relations privilégiées avec un entrepreneur-promoteur de la région qui se vante de l’avoir «placé au sommet du perchoir» «pour les travaux»)…

Comme quoi la plainte pénale du printemps passé n’a pas été totalement inutile. Même dans le journal de Carnaval, on n’ose plus s’exprimer à Martigny… A moins qu’il n’y ait tout simplement plus rien à dire d’une petite ville du coude du Rhône où il ne se passe décidément plus grand-chose…

Zérozérosix… qui est un peu triste pour sa ville.

Moi aussi je suis pour

jeudi 11 février 2010

et pan !

Nous l’avions déjà révélé, le Parti bourgeois-démocratique valaisan (PBD) possède un certain don de créativité dans l’élaboration d’argumentaires politiques. Dans l’une de ses dernières prises de position le parti des UDC valaisans  sans catogan a trouvé l’argument ultime pour la lutte contre l’impérialisme européen : « La fourbe C.F. [ndlr : Micheline Calmy-Rey] sait-elle que le Traité de Lisbonne introduit à nouveau la peine de mort contre les insurgés au sein de l’Union européenne, Micheline a de la chance d’être citoyenne d’un pays non membre de l’UE. »

Il suffit pourtant de lire l’article 62 dudit traité  : « Nul ne peut être condamné à la peine de mort, ni exécuté  » ou même de faire une  recherche juridique pour se rendre compte que le protocole 13 de la  CEDH abolit la peine de mort en toute circonstance.

Par charité toute chrétienne, nous nous permettons donc de susurrer aux dirigeants du parti quelques pistes des plus sérieuses pour leurs futurs brulots anti-européens  :

– Angela Merkel est la fille naturelle  cachée d’Adolphe Hitler.

– Les illuminatis de Bavière européens propagent leur idéologie satanique aux enfants par l’entremise des playmobils.

– De méchants extraterrestres noyautent l’Union européenne.

– L’UE impose des codes-barre lucifériens 666.

– Le vaccin du H1N1 est un poison conçu par les illuminatis pour appliquer leurs théories malthusianistes et perpétrer un génocide.

– Les milieux économiques européens produisent des voitures à la gloire du malin.

Et après ces preuves probantes, s’il y a encore des gens qui veulent se soumettre à l’Union européenne, c’est que ce sont des reptiliens  !

Fernand, la guillotine c’est pourtant sympa

L’épouvantable réclusion

mercredi 10 février 2010

Une expérimentation dangereuse a été menée du 1er au 5 février par cinq journalistes des radios francophones. Dangereuse, certes, mais capitale pour qui veut mieux comprendre les systèmes complexes qui régissent notre société. Il y a bien des cobayes en médecine; il en faut aussi en science de l’information, sinon, où va-t-on, hein, dis, je vous le demande.

« Cloîtrés », « coupés du monde », ces journalistes n’ont eu à disposition pendant cinq jours qu’un ordinateur paramétré sur facebook et twitter, quelle horreur. Ils en ont retiré quelques conclusions essentielles : facebook et twitter, pour se documenter sur l’état du monde, c’est pas terrible.

Ils ont choisi pour cette épreuve odieuse un gîte du Périgord. Je veux bien jouer avec twitter pendant cinq jours s’il y a au menu du confit de canard et des pommes de terre sarladaises. Je peux même m’enfermer avec Alain Morisod, je suis sûr qu’on finirait par s’entendre après deux verres de rouge.

Moi je dis honneur et respect aux martyrs de la science.

Orgel

« Rasez les Alpes »… et Freysinger

mercredi 10 février 2010

Un cas qui, nous l'espérons, fera école 001

Il est des choses difficiles à avouer, des tares cachées, de vilaines habitudes honteuses, des manies répréhensibles et de petites hontes quotidiennes que pour rien au monde on ne voudrait voir étalées dans les journaux, à la une des magazines ou dans un torchon à scandales. Parmi ces dernières la découverte de goûts communs avec une personne que vous ne tenez pas en la plus haute estime se révèle plus qu’humiliante. Il n’y a rien de plus détestable que de découvrir la mine réjouie d’un con s’adonnant avec autant de joie que vous (si ce n’est plus, l’immonde pourceau) à votre activité récréative préférée. Quoi de plus déprimant, je vous le demande, que de reconnaître  chez un abruti honni le plus petit début de bon goût? Hein?

(suite…)