Archive pour août 2009

L’élégance selon Saint Dominique

vendredi 21 août 2009

Rouge ou blanc? Men fous, plein le verre

La cave à Giroud, l’Ecônard négociant, vient de nous pondre encore une belle campagne de publicité.

Après la faute de goût notoire du bâtiment, espèce de Bâtiaz en pierre sèche post-moderne et citadelle du plouc enrichi, Giroud souhaite se positionner en chantre de l’élégance.  Aujourd’hui, le thème du luxe est à nouveau décliné en format paysage, sur fond noir : une main gantée de blanc propose un verre sur une coupelle en métal brillant. Slogan : « une coupe de brut vous sera offerte lors de votre prochaine visite »

La classe! Du brut! On pourrait croire au slogan d’un salon de coiffure pour skinheads hérensards.

Le thème avait déjà été abordé, avec, dans une composition soignée : une cravate, un cigare et un collier de perles. Il ne manquait que les billets de mille et la poule blonde platine.

Je suggère à la Propagandastaffel de la cave Giroud quelques bonnes idées pour les prochaines : un moustachu au volant d’une Porsche Cayenne turbo, un gros plan d’un torse poilu avec un christ en or pendu au milieu, une bagouze délicatement posée sur un toast au caviar (des oeufs de lumpe feront l’affaire, tout comme le brut remplace aisément le champagne).

Une main féminine gantée de velours peut aussi faire l’affaire, avec un slogan du genre : « une gâterie vous sera offerte lors de votre prochaine visite »

Orgel

La Suisse, une île

vendredi 14 août 2009

Une carte intéressante sur le positionnement politique  en Suisse. Le constat est que les deux variables les plus importantes en matière de positionnement politique semblent être les clivages ville/campagne et Romandie/Suisse alémanique. On remarquera la ville de Sion, bien  isolée en Suisse allemande.

Explications : en rose, la Suisse romande, en vert la Suisse alémanique et en jaune la Suisse italienne. Plus la couleur devient foncée, plus la densité de la population est grande.

Programme des Arcades de la Grenette

jeudi 13 août 2009

Ce vendredi 14, la scène de la Grenette accueillera un univers bien étrange et particulier, doux-amer et peuplé de personnages écorchés qui reviennent de loin comme dans un Deus ex machina théâtral. Parce qu’il s’agit bien, avec cette représentation d’Hugo, d’une humanité décalée remplies de machines qui rivalisent de contradictions, de noirceur, d’humour, de nostalgie ou de tendresse. Des textes intelligents et subtils qui n’auraient pas eu la moindre chance de remporter le premier prix de poésie du festival Rilke.

En plus, il y a aura la Grande Télé de Genève en reportage sous les Arcades du Grand Pont.

Le samedi 15, ça sera au tour des Charlotte Parfois d’étrenner leur musique sur les planches en cailloux de la Grenette. Autant vous l’avertir préalablement, le journal vaudois 24 Heures les a comparé à Calexico et à Alain Bashung. Ce qui passe généralement pour un compliment sauf chez les amateurs de black metal norvégien. Pour en juger, et c’est cadeau, le clip de leur chanson « Au sol » qui nous fera penser que ces gens là ont des problèmes gravitationnels :

Pandémie en Valais !

mercredi 12 août 2009

Trouvé sur le blog du super-elector jurassien. On attend les informations quotidiennes de Jean-Yves Gabbud sur cette nouvelle menace qui plane, telle une épée de Damoclès sur nos têtes.  Par contre, Le Tamiflu semble, au plus grand desespoir de Roche, inutile pour la combattre…

Pour leur bien, exportons les politiciens UDC

mercredi 12 août 2009

Et ça n’est pas une boutade.  On pourrait commencer par René Kuhn, UDC lucernois et  sosie presque parfait de Guy Montagné qui  trouve que les Suissesses sont « des épouvantails à moineaux, « mal fagotées » et qui  » ne portent pas de bijoux et ne se maquillent pas alors qu’elles en auraient grand besoin« . Les femmes de gauche étant les pires  selon le Monsieur qui préfère les femmes de l’Europe de l’est.  Je suggère donc qu’on contente le sieur Kuhn en l’exilant en Poméranie occidentale. Il pourra y assumer ses convictions et fantasmes en travaillant dans l’usine de produits de maquillage de Darlowo. Bonne chance à lui. (suite…)

The winner take it all

lundi 10 août 2009

Un proverbe africain affirme que pour avoir les fruits de l’arbre, il ne faut pas couper les fleurs. Le gouvernement américain a la main très verte avec la Suisse. Le va-et-vient américano-helvètique de ces derniers jours afin de trouver une solution dans l’affaire UBS a quelque chose de très ironique. En effet, l’argent qui sort des USA par la  fenêtre secrète de l’évasion fiscale y revient pas la grande porte des bons du Trésors US, des titres obligatoires émis par le gouvernement. C’est pas très compliqué à comprendre. Le financement de l’énorme dette publique étasunienne est en fait assuré par l’étranger car le niveau d’épargne national y est extrêmement faible. Des milliards de dollars sont injectés dans l’économie US, et ce, principalement par le Japon et  la Chine qui, à eux seuls, possèdent pour 1500 milliards de dollars de bons du trésors américain. Mais les paradis fiscaux ne sont pas à la traine puisque que parmi les 10 plus importants créanciers de l’Amérique se trouvent les banques des Caraibes (pour 200 milliards de dollars!), le Luxembourg, Hong Kong et naturellement la Suisse. L’Helvétie  possédait en mai 2009 la modeste somme de 63 milliards de dollars en bons du trésors US.

63 milliards, à titre de comparaison, c’est 5600 fois le budget du FC Sion ou, si l’on veut,  la masse financière que représenterait l’abonnement annuel au Nouvelliste,  sur une période de 590 années,  de 300’000 habitants du Valais. (en admettant que le prix de vente n’augmente pas).

Fernand, symptômes de H1N1, surement transmis pas billets de banque

Humour du dimanche

dimanche 9 août 2009

C’est ce qu’on appelle des hallucinations auditives, c’est hilarant et étonnement, il s’agit presque exclusivement de références grivoises…



Programme du week-end des Arcades de la Grenette

jeudi 6 août 2009

Ce vendredi 7 août, c’est soirée cinéma en plein air. Cinemir, le ciné-club de Sion, présentera une sélection de films d’archives sur le Valais réalisés par des amateurs.  Il y aura surement des images de combats de reines, de transhumances et de récoltes d’abricots et quelques scènes à la gloire de la vie saine et pieuse des paysans de montagne. Dans les rôles principaux, des curés, des notables  flaubériens de vallées latérales, des régents  et des vignerons avinés.  Avec gros plans et travelling sur le bec de Bosson.

Le samedi 8 août, place à  Sarclo, qui, comme chacun le sait, a pris ce nom de scène en hommage à un célèbre président français amateur éclairé d’art. Un duo avec Didier Barbelivien un autre inconditionnel du Grand Personnage  est d’ailleurs fortement probable et attendu du public.

Mais Sarcloret, c’est  aussi un artiste qui vend du temps de cerveau humain disponible à Valdor. Alors, brave gens, consommez, consommez  pour la pérennité du Festival. Merci.

De bien tristes révélations dans le Haut-Valais…

jeudi 6 août 2009

Des myriades d’experts, la création d’organismes internationaux tels le GIEC, des débats interminables entre scientifiques, des études contradictoires sur les causes du réchauffement climatique et pourtant, l’explication se trouvait… à Fiesch dans la Haut-Valais.  C’est en observant minutieusement le glacier d’Aletsch que Pascal Venetz, le curé du lieu, et Herbert Volken, préfet du district de Conches ont découvert le pot-aux-roses : «Si le glacier fond, c’est que nous avons trop prié» affirme ainsi justement  le préfet.  En effet, c’est plus que plausible et nous ne pouvons que rejoindre cette fine  analyse.

Ne voyant rien venir, les habitants du village avaient actionné , en 1678,  un serment avec le pape dans lequel ils promettaient de prier pour la fonte des glaces menaçant leur patelin. Les Fieschois espèrent donc obtenir un rendez-vous avec le Saint-Père en septembre 2009 pour que ce dernier puisse rompre le serment et inverser les effets de leurs prières.  Mais est-ce suffisant ? Vu la gravité de leur acte, le pardon peut-il être donné ? Ne vaudrait-il pas mieux instituer un Tribunal pénal international pour le réchauffement global afin de juger ces actes criminels de la part de sauvageons ayant semé la calamité divine sur terre en implorant Chronos  ? La consternation est si grande que je me dois de rendre l’antenne (et la plume)… bip bip bip…

Fernand, 1.5 d’empreinte écologique…

Et comme le chante Didier Super :


Lecture d’été pour politiciens en devenir

lundi 3 août 2009

Il est des livres qu’un apprenti politicien se doit d’avoir lu. Il en est ainsi de quelques ouvrages de philosophie politique comme « Politique » d’Aristote,   le « Prince » de Machiavel et pour ceux aspirants à diriger la glorieuse armée suisse, « De la guerre » de  Carl von Clausewitz. Mais grâce à la magie d’internet, le plus profitable de tous les traités est accessible aux atrabilaires voulant éviter une discussions stérile avec des bibliothécaires acariâtres : le célèbre « Art d’avoir toujours raison » de Schopenhauer a été publié sur Wikisource. La diffusion à travers l’univers entier de l’art  de la dialectique éristique et de la réfutation des thèses adverses est désormais en marche. Plus de secret sur l’emploi d’arguments ad hominem, du petitio principii, d’apagogies,  d’ argumentum ad personam ou autres utilisations de la mutatio controversiæ. Trente-sept stratagèmes qui feront pencher l’opinion publique dans le sens voulu par de simples moyens rhétoriques. Et en primeur, un petit florilège de phrases inédites prêtes à l’emploi et respectueuses des principes schopenhaueriens :

« Le Valais, tu l’aimes ou te le quittes ! »

« Vous vous rendez compte ! On a  mis le feu à ma baraque ! »

« Môssieur, j’ai gagné un concours de poésie, moi ! »

Fernand, Pissoir-Redner