L’humour du week-end
samedi 18 avril 2009Pour me faire pardonner auprès des fans de foot que l’article précédent aurait choqués.
Pour me faire pardonner auprès des fans de foot que l’article précédent aurait choqués.
Le FC Sion a donc réussi l’exploit de se qualifier pour la finale de la coupe suisse de football qu’on appelle désormais Swisscom Cup. (Cénovis Pokalwettbewerb aurait été, je trouve, plus décent).
Autant l’avouer tout de suite, je n’aime pas le foot et ne comprends vraiment pas ce qui peut motiver des homos sapiens à subir ce sport. Comment concevoir que des gens payent pour assister au pathétique spectacle de types en shorts qui se battent pour un ballon alors qu’il suffirait, pour que tout le monde soit content, de distribuer un ballon à chaque joueur ?
On va me rétorquer que c’est parce que je n’ai pas développé le sentiment d’appartenance au club, sentiment construit dans un rapport d’opposition à l’altérité qui prend la forme d’une guerre ritualisée où est exacerbé l’insistance emphatique sur des différents belliqueux emprunté à l’histoire et à la mobilisation communautaire en construction.(copyright Malinowski). Malinowski de mon cul, oui ! Comme si l’être humain avait besoin de se retrouver coincé dans un stade avec des hurluberlus vociférants qui croient que Charles Mingus est l’ailier droit du Torpedo Moscou pour se sentir appartenir à quoi que ce soit ! (suite…)
Rembarre-à-tribord, qui jouit d’un sursaut de célébrité, quo usque tandem, nous informe sur son blog de la prochaine sauterie organisée par le Mouvement Chrétien Conservateur Valaisan (pourquoi mouvement?), le 24 avril prochain à l’Hôtel des Vignes d’Uvrier. On pourra manger et boire des choses, mais surtout entendre, à défaut d’écouter, le « délicieux » Marc Bonnant, dont la causerie portera sur le thème : « la langue française, une espèce en voie de disparition? »
Doit-on laisser débattre de cet épineux problème un homme qui, de son propre aveu, évolue en plein XVIIe siècle? Qui n’a pas d’email pour ne pas pactiser avec le Siècle, mais qui alimente un blog, cependant. Qui a un léger problème d’Oedipe avec sa maman, et dont toute l’enfance n’a été qu’un long et laborieux exercice de style, pour ne pas fâcher Maman, justement.
Encore un fâcheux qui parle de disparition où il faut lire évolution. Qu’il utilise son français d’opérette au prétoire, soit. Mais qu’il nous saoule sur la disparition d’une langue qui n’a jamais existé que dans les constructions alambiquées de son cerveau, non, dis-je. Sus aux dinosaures! Sus à ceusses qui veulent nous faire croire que l’on parlait comme lui au XVIIe siècle, quelle horreur! N’ont-ils jamais lu Corneille et Racine, ces emplâtrés de l’hémisphère droit, pour décerner médaille sur diplôme à un homme qui barjaque un baragouin d’antichambre chlorotique de ministère de la IIIe république? Et Bossuet? Ah non, hein. Je sens que je m’énerve.
En voilà du français du XVIIe, non, de la fin du XVIe encore :
Quand je viens de la ville, et que seul je me voy
Dans la veufve maizon, qui me pleure et lamente,
Nous pleurons à l’envi: puis au lieu de l’absente,
Nous plaignons nostre mal les murailles et moy.
Dézolé jusqu’au bout et rongé d’un esmoy,
A mes yeux esplorez tout ce qui se presente
Pour mon cueur martyré, c’est une Hydre nuizante,
Dont les chefs renaissans me consomment d’effroy.
Mais quand je viens pensif, pour entrer en ma chambre,
C’est lors que je n’ay nerf, veine, muscle, ni membre,
Qui ne craque du mal qu’on ne peult secourir.
Aussi dy-je, exalant d’une chaude fournaize
Les flammes de mon dueil, O Seigneur qu’il vous plaize
Ou m’oster la memoire, ou me faire mourir!
(Christofle du Pré, Les larmes funebres (1577), édition critique par Pierre Martin, Droz 2004)
ça me vous t’a une autre gueule que la prose du Maître, non?
Alors qu’il parle au moins comme du Pré, notre bon Bonnant, puisqu’il ne veut pas admettre que le français est en perpétuelle évolution. Et alors là, d’accord, respect, comme y disent les d’jeunes.
Orgel
Nous donnons ici, semaine après semaine, une note sur 20 pour le billet que Rembarre s’acharne à nous imposer sur son blog. C’est une notation à la française où à 0 se situe le niveau gausciste, à 10 commence l’acceptable et à 20 se finit l’excellence lefebvriste.
Nous comptons donc :
6 points pour l’intégrisme catholique
6 points pour l’anti-féminisme primaire
6 points pour la xénophobie ambiante et le négationnisme
2 points pour la lourdeur du style
L’article hebdomadaire est de petite cuvée. Pas de charges contre « les amazones » qui veulent envoyer les hommes aux fourneaux, pas de critiques acerbes contre le clergé qui a baissé ses culottes face au modernisme, rien contre les franc-maçons qui peuplent l’administration cantonale, pas un mot sur l’autorité fédérale qui veut imposer l’islam aux Valaisans. Rien. Nada. Juste une petite référence à « l’authenticité valaisanne » qu’il se garde bien d’expliquer. Tout ceci lui vaut donc la note de 6/20 à titre d’encouragement. Peux mieux faire, Rembarre, peux mieux faire…
Fernand, bien triste en ce week-end pascal. Resquiescat in Pace Vincent
On me signale que j’ai été trop loin dans mes propos lors de la rédaction de mon article « Bruit de bottes », écrit en réaction à une chronique de Monsieur Uli Windisch. Après relecture du dit article, force m’est de constater que la plainte pénale déposée contre le représentant officiel du blog par Maître Léonard A. Bender, représentant de Monsieur Windisch, n’est pas dénuée de fondement.
Si je ne partage pas les idées de Monsieur Windisch il ne m’est pas permis, et à raison, de le qualifier de la manière dont je l’ai fait. Il est de toute première importance, dans un débat pluriel et démocratique de garder une certaine retenue. Le dialogue ne peut en effet pas se résumer à des propos injurieux. On ne peut, ni ne doit combattre un adversaire idéologique en le rabaissant et en attentant à son honneur.
Je prie donc Monsieur Windisch, dont je reconnais ici la pleine honorabilité, de bien vouloir m’excuser pour le tort que mes propos peu amènes auraient pu lui causer.
Il paraît que le G20 a décidé de s’attaquer aux paradis fiscaux. Du coup les banquiers suisses, les politiques et la presse se plaignent; car notre pays est intégré sur la liste grise de ces paradis, alors que d’autres n’y sont pas (Nevada, Jersey, Macao, Hong Kong,…).
(suite…)
A toute époque les voyages ont inspiré les gens de lettre. On parle même d’écrivains-voyageurs. La Suisse a d’ailleurs une grande tradition dans le genre. De Blaise Cendrars à Nicolas Bouvier en passant par Rodolphe Toepfer, Charles Ferdinand Ramuz, ou Maurice Chappaz, ils furent nombreux à universaliser la dimension littéraire de leurs oeuvres.
On ferme un instant les yeux et on imagine Ella Maillard et Annemarie Schwarzenbach sous morphine déambulant dans les étroites ruelle de Cheberghân. On pense à Nicolas Bouvier réparant par ses moyens sa Fiat Topolino sur les routes de Chiraz pendant que les mots qui formeront L’usage du monde se bousculent dans sa tête. On le revoit désargenté et malade dans un hôtel du Sri Lanka, attendant son rapatriement. On imagine la douleur qu’a du ressentir Cendrars lors qu’il s’est fait amputer d’un bras. On imagine une vie éloignée de contingences matérielles où il n’est question que de steppes russe, d’opium afghan, de routes de la soie, de mosquées samanides, de brigands baloutches, de joueurs de bouzkachi et de virées libertaires à la limite de son être. (suite…)
Croquignol, qui s’apprête à «étouffer un perroquet»
P.S.: Tu peux aussi mentir sur ton lieu d’habitation.
Les premiers effets de l’élection de Maurice Tornay commencent à se faire sentir : le lieutenant-colonel René Berthod, alias Rembarre ancien chroniqueur du Nouvelliste, ancien préfet d’Entremont, ancien administrateur de Patrie valaisanne a réouvert son blog. Merci à Vincent Pellegrini qui nous offre cette nouvelle extraordinaire. J’en parlais avec nostalgie dans l’un de mes premiers articles sur ce blog. Le Valais de demain est en marche ! Les valeurs d’avenir sont désormais du présent ! Les thuréfaires du matriarcat, les francs-macons, les gramsicens, les satanistes radicaux-libéraux, les propriétaires de boas, les ummites et autres adorateurs du grand Nibiriu n’ont qu’à bien se tenir ! The game is over, je répète, the game is over
Fernand, tout excité par l’incroyable nouvelle!
Le blog de Rembarre
Le Nouvelliste du jour revient sur les élections cantonales neuchâteloises. A la lecture du titre de l’article, « La gauche mal partie. Il y aura ballotage général au Conseil d’Etat. La gauche en perte de vitesse », on ne peut pas en douter, la gauche a fait naufrage dans l’ancien comté de Neuchâtel et de la principauté de Valangin. En effet ce fut un naufrage total : la gauche a gagné 2 sièges au parlement et y conserve la majorité. Deux candidats socialistes au Conseil d’État arrivent largement en tête du scrutin. Sacré naufrage !
La gauche voit, certes, le Conseiller d’État sortant écologiste Fernand Cuche réaliser un score personnel mauvais, mais c’est aussi le cas du radical-libéral Roland Debély que personne ne soupçonne de gauchisme. (suite…)