Archive pour avril 2009

L’hygiénisme, ou la face cachée de Boris

mercredi 29 avril 2009

boris

Frustré de ne pas être parvenu à aseptiser la ville de Sion qu’il voulait nettoyer de ses téléphones portables, c’est maintenant à Genève que Boris, déguisé en raton laveur, est allé porter sa propagande hygiéniste, afin d’y insuffler « un esprit neuf pour une ville nette« . « Amical et sympathique », il n’en est pas moins résolu à « lutter efficacement contre des comportements qui importunent majoritairement l’environnement urbain », pour en venir à bout du « sentiment de saleté » qui pollue la vie des citoyens propres et honnêtes. Sa priorité ? La chasse aux tags qui recouvrent les façades de la ville. Souriez, vous êtes karchérisés!

alambic, distillateur de conneries en tous genres

Le mot rigolo de la semaine

mercredi 29 avril 2009

Et le mot est  « hexakosioihexekontahexaphobie » et signifie  littéralement,  » peur du nombre six cent soixante-six ». Il s’agit d’une phobie du nombre 666 tiré du verset  13:18 de l’Apocalypse  de Jean. Phobie peu courante chez les raéliens, les juifs et les athées.

A noter qu’un hexakosioihexekontahexaphobe  qui habiterait Grandvillard en Gruyère (code postal 1666) a du souci à se faire. Pareil pour un hexakosioihexekontahexaphobe dyslexique habitant Ayent (1966)…

Fernand, apopathodiaphulatophobe

Susan t’emmène écouter les sirènes

mercredi 29 avril 2009

Maintenant que la grippe porcine occupe toute la place, le soufflé créé par cette grosse Ecossaise et sa prestation dans le télécrochet national britannique est enfin un peu retombé. Les cerveaux reptiliens des commentateurs enthousiastes se sont un brin mis en veilleuse, les palabres radiophoniques interminables sur le sujet se font un peu plus rares et le silence revient petit à petit, angoissés que nous sommes tous à savoir si Susan va ou non se faire raser la moustache ou livrer sa première et fougueuse étreinte à un producteur de film pour adultes. Il me semble de bon ton d’en remettre une petite couche, tant le spectacle de l’obèse bientôt quinquagénaire chantant de sa voix d’ange dans sa robe du dimanche une niaiserie sirupeuse et la kyrielle de réactions plus ou moins à propos qu’il a suscitée m’ont laissé avec un profond malaise et une vague nausée.

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Les non-dits de Fernand

mardi 28 avril 2009

– Chasse

«A Berne, je continuerai à m’engager pour une chasse juste.» Jean-René Fournier dans le Nouvelliste de hier. Après « la guerre juste », « la chasse juste » . Les attaques suicides  et l’utilisation de gaz seront donc prohibées.

–  BCV

Le Nouvelliste du jour, par la plume de Jean-Yves Gabbud, ouvre la route à Jean-René Fournier en s’en prenant à son concurrent Bernard Stalder.  Le rédac en chef adjoint reprend une analyse de la Walliser Bote qui accuse le candidat d’être « un mathématicien bancaire« , insulte suprême dans le milieu.  Mais un autre reproche est que ce candidat est considéré comme un Haut-Valaisan, « ce qui pourrait priver cette partie du canton du poste de vice-président de la banque. »  Ils sont sympas ces Hauts-Valaisans, ils seraient prêts à renoncer gracieusement  à la présidence du conseil d’administration pour s’accaparer le poste de vice-président de la banque. C’est ce qu’on appelle de l’ambition…

– Justice

Évènement exceptionnel pour la justice valaisanne, le Tribunal fédéral (TF)  donne raison au super-juge Pitteloud  et au Tribunal cantonal qui s’étaient opposés à l’ouverture d’une procédure pour discrimination raciale contre les auteurs de l’affiche UDC  jugée par beaucoup comme injurieuse envers les musulmans.  Normalement le TF a plutôt l’habitude de casser les arrêts du Tribunal cantonal valaisan.

-Poésie capillaire

Il y a peu,  Rue89 se demandait si la poésie contemporaine de qualité était morte. La réponse est non, elle se cache  bel et bien en Valais.

Je vous parle d’un temps…

dimanche 26 avril 2009

Un jeune de moins de vingt ans s’est plaint à René Berthod que ce dernier ne parlait pas assez de sujets d’actualité dans ses billets.   Bienheureux jeune homme qui a compris que la pédagogie constructiviste et le gramscisme ont transformé notre société en chambard laïcisant et qu’il était temps que Rembarre intervienne. Tout fout le camp, même l’école, ce grand corps putride franc-maçonnique où corriger l’élève mécréant à coups de baguettes est devenu interdit !

Rembarre a donc pris la plume pour contenter ce jeune adepte et nous a pondu un article au nom évocateur : « Les hommes forts ».  Contrairement au titre, il n’est nullement questions des prouesses de Magnus Ver Magnussen et autres colosses contemporains. Il ne s’agit pas non plus d’une analyse des « Dieux du Stade » de Leni Riefenstahl. Quoique ladite dame a aussi eu sa période où elle glorifiait un certain type d’hommes forts…  Puisque c’est de ça dont il s’agit… Rembarre nous parle d’hommes politiques et juge donc que le gouvernement suisse actuel est composé de chiffes molles qui ne sont pas la hauteur de la situation dans laquelle se trouve la Confédération helvétique  : la guerre contre le reste du monde qui nous veut que du mal sans raisons. (suite…)

A quand un Lycée-collège Pascal Décaillet ?

dimanche 26 avril 2009

Jaloux de son collègue français Laurent Joffrin qui s’est vu décerner le titre de journaliste le plus bête de France, Pascal Décaillet a-t-il décidé de se lancer dans la version helvétique de ce concours ?

Dans son billet du 23 avril publié sur son blog, il déplore qu’une école de culture générale genevoise ait été baptisée du nom d’Ella Maillart. Non pas qu’il aurait quelque chose contre l’intéressée  elle-même : s’il s’en prend à cette décision, c’est parce qu’Ella Maillart est une femme et que le département de l’instruction publique a justifié cet acte par la volonté de « donner aux femmes pionnières une visibilité accrue dans l’espace public ».

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Chef à la BCVs (60%)

vendredi 24 avril 2009

asf

Contrairement aux allégations de Joël Cerutti dans « le Matin » d’aujourd’hui (p.8-9),  il n’y a aucune relation néopatrimoniale entre moi et le clan Fournier  dans le but d’obtenir un quelconque poste à la BCVs.  Ou alors c’est plutôt bien caché parce que les uniques relations que j’ai avec cet établissement bancaire, c’est en fin d’année, quand il m’est notifié que mon compte est déficitaire et qu’il faudrait y remédier. Et d’ailleurs ça se saurait si, en Valais, il y  avait une concentration de pouvoir dans les mains d’ un clan quelconque. Les dernières élections au Conseil d’Etat l’ont bien démontré.

Fernand, aka Tintin Fournier

Club House

jeudi 23 avril 2009

Un aimable lecteur du Nouvelliste a eu le bonheur de voir sa lettre de véhémentes protestations publiée dans le courrier des lecteurs. Il s’insurgeait avec passion contre la réaffectation des gouilles de Granges – haut lieu de rencontre de la jeunesse dépravée et des anarcho-écolos en Birkenstocks – en mare à canards pour le golf dix-huit trous bien rangé et coupé propre sur la nuque et les oreilles. Il nous dresse un tableau touchant de cet espace de liberté, d’égalité et de fraternité totale et absolue qui a disparu sous les coups sans scrupules des pelles mécaniques, soldats aveugles du grand capital. Narrant avec poésie la folle vie que l’on devine sienne aux heures heureuses que vous octroient la jeunesse et le ventre plat, en ces lieux que la lutte des classes avait jusque là épargnés, il vilipende avec courage l’arrivée en ce paradis à la portée de tous d’un terrain de jeu élitiste accessible aux seuls souliers cloutés.

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Quand Yves fait de la géopolitique…

mardi 21 avril 2009

Du temps où il travaillait comme journaliste  au « Washington Times », le journal de la secte Moon, Yves Nidegger en a gardé quelques vieilles habitudes. Premièrement, celle d’écrire  avec un style à l’américaine. Les personnes bienveillantes pourront comparer sa prose brève, coupée, nerveuse et épurée à celle de  l’immense Cormac Mc Carthy. Les mauvaises langues répliqueront que l’auteur de « La route » et de « No Country for Old Men » emploie délibérément ce style afin de renforcer l’image d’un monde proche du néant que ses romans décrivent et que l’écriture de Nidegger relève plutôt d’une mauvaise connaissance des codes grammaticaux et stylistiques francophones. Pourtant, il me semblait que même dans le canton de Genève où l’école est tant décriée, les élèves de primaire apprennent le classique  usage de la formule « sujet – verbe – COD ( ou COI) » qui semble faire défaut au conseiller national UDC.  Ça doit donc être intentionnellement voulu et nous ne pouvons que nous féliciter de cette simplification dans la manière d’écrire la langue française. Reste à savoir si ça va plaire à Maître Bonnant… (suite…)

Des dames de fer dans le Vieux Pays

lundi 20 avril 2009

« In the morning, i took a fast train to Geneva. We rattled through a succession of charmless industrial towns – Sierra, Sion, Martigny – place that seemed to consist almost entirely of small factories and industrial workshops fringed with oildrums, stacks of wooden pallets and other semi-abandoned clutter. I had forgotten that quite a lot of Switzerland is really rather ugly. And everywhere there were pylons » *

Voila l’image du Valais que se font les millions de lecteurs anglo-saxons du best seller de Bill Bryson (qui traversa en train notre canton), « Neither here, nor there »  : un champ de pylônes et de baraques déglinguées. Et voila qu’on veut encore nous imposer la construction d’une ligne électrique à très haute tension allant de Chamoson à Ulrichen. Des pylônes qui pourront avoir une hauteur de 90 mètres supporteront les nouvelles lignes électriques. C’est l’équivalent d’un immeuble de 20 étages ou de la longueur d’un terrain de football. (suite…)