Archive pour la catégorie 'le couteau entre les dents'

Chronique médicale du Valais: la grippe est là, la peste arrive

lundi 2 février 2009

Samedi matin, comme d’habitude, je bois mon petit café en lisant le journal. Et là, tout à coup, ça sent la merde. Je regarde sous mes semelles: rien. Bon, je continue ma lecture et arrivé à la dernière page du Nouvelliste, l’odeur devient plus forte. Et je me dis, c’est peut-être l’odeur du cigare qui pue. Remarquez ça sent pas toujours mauvais le cigare, mais celui du mec à contre-jour assis sur son siège de cinéma, lui, il fouette plus que d’habitude. Je décide donc de mener une enquête plus approfondie.


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L’excitante expérience

dimanche 1 février 2009


Ce soir, comme le disait si bien Monsieur Manatane, je suis colère. Tout d’abord parce que quelqu’un de ma famille a eu le mauvais gout d’apporter à la table dominicale du vin estampillé « Dominique Giroud ». Le fait d’avoir une belle cave n’empêche malheureusement pas les encaveurs de faire du mauvais vin. Et en plus, rien que de savoir qu’une partie de l’argent versé dans cette piquette risque de financer l’engagement, à Ecône, d’experts en communication chargés de désamorcer les crises engendrées par les frasques de curés négationnistes, antisémites, racistes, xénophobes, zoophiles, frotteuristes, émétophiles ou adeptes de self-bondage, (liste à compléter) me donne de l’urticaire.
Énervé aussi parce que j’ai remarqué qu’un « radical martignerain » venait, sur le  très divertissant blog « des potins d’Octodure« , de voler l’article que j’avais décidé d’écrire.

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Monseigneur

mardi 27 janvier 2009

On ne se souvenait plus exactement pourquoi on ne les aimait pas. Ils étaient confinés sur leur petit cône de déjection sur la rive gauche du Rhône, tranquilles. Ils avaient le charme suranné des vieilles photos sépia. On était tendrement soupçonné d’« anticléricalisme antédiluvien » et c’était bon. Et puis à voir les yeux de nos copines, imbibées dès leur tendre enfance d’épisodes entiers des « Oiseaux se cachent pour mourir » (avec l’imbuvable Richard Chamberlin), quand elles les regardaient jouer au foot en relevant leurs soutanes, on se disait qu’on avait bien raison de les détester, ces grands couillons rasés de frais.

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De droles d’animaux sur nos routes

jeudi 8 janvier 2009

J’ai pris le bus postal à l’arrêt Blignou sur Ayent. J’y suis monté, avec, à la clé, la déception de ne pas tomber, comme c’est quelquefois le cas, sur le chanteur Bernie Constantin. Bernie a cette rare faculté de passionner son auditoire en lui contant une époque que les moins de 40 ans ne peuvent pas connaitre. Un temps où il jouait du Robert Johnson en compagnie de l’autre Robert, Zimmerman, dans les salles enfumées de Greenville, Mississippi. Un temps où il écumait avec Neil Young et Léonard Cohen les pubs de Chattanooga dans le Tennesse…

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Le grand escogriffe à roulettes

jeudi 8 janvier 2009

Enfin, ça y est. Le grand escogriffe à roulettes, président fraîchement réélu de l’UDC Valais revient enfin sur le devant de la scène pour se couvrir une fois de plus de ridicule avec ses prises de position à l’emporte-pièce, son style inimitable et ses idées tout droit sorties des poubelles de ses grands frères zurichois.  Ce qu’il y a de bien avec la pensée oskarienne c’est qu’elle surprend rarement. Voyez Monsieur Perrin, son vice-président au niveau suisse, il surprend lui parfois (pas souvent mais parfois). Oskar, lui, jamais. Il est collé au cul des décideurs suisses alémaniques, il leur cire les bottes à en user des brosses à reluire et des peaux de chamois, il cafte, lèche et suce autant qu’il peut (c’est une image, bien sûr) pour s’attirer les bonnes grâces des instances du parti et nourrir ainsi sa soif immodérée de réussite.

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Cessez-le-feu

mardi 30 décembre 2008

Alors, voilà. Par un petit dimanche matin d’un froid piquant, on rencontre JFF, comme ça, tout seul, qui s’en va certainement acheter quelques croissants pour le petit-déjeuner familial dans sa boulangerie préférée, à Saxon (je sais c’est un peu loin mais avec le 4X4 c’est vite fait et puis ils sont tellement bons là-bas, les croissants). On échange quelques amabilités, quelques propos convenus : « Je vous lis », «  Moi aussi », « C’est parfois méchant.», «  Merci ». Devant sa tête mal réveillée, ses yeux embrumés de sommeil, les traces de l’oreiller encore inscrites sur sa joue et sa tignasse ébouriffée on n’a pas le cœur d’être méchant. On est humain merde. On lui avoue tranquillement que, pendant les fêtes, on n’a pas trop l’esprit à la mauvaise foi et que, malgré un athéisme chevillé au corps, on va respecter un peu l’esprit de Noël, faire une trêve.

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Leçon de civisme

lundi 15 décembre 2008

Les jeunes carabins hurlaient joyeusement en chœur, échevelés, débraillés, enivrés jusqu’au dernier et la bite à la main lors de leur célèbre bal parisien : « Non, non, non, Saint Eloi n’est pas mort (bis) car il bande encore, car il bande encore!»  Je ne sais pas et ne veux pas savoir si Marius Robyr bande encore mais une chose est sûre, il n’est pas mort. On l’espérait usé par ces histoires de dopage à la PDG, écroulé par la non-élection du bouffon Seppey à sa succession, définitivement rangé des voitures depuis son retrait du monde médiatique et de la patrouille, mais non, il sévit encore et persécute encore le corps et l’intelligence de notre belle jeunesse.

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La balle au pied du comte d’Orgel

mercredi 10 décembre 2008

On aime bien, ici, l’ami Winston Churchill. Il incarne une espèce d’humaniste renaissant projeté en pleine tourmente guerrière, il buvait, il fumait, il pétait sans doute. Il avait du coffre, de la tenue, un joli chapeau mou, une ampleur qu’ont dû lui reprocher les horse guards chargés de porter son cercueil lors du convoi funèbre, et un certain sens de la formule.

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La B.A.L du comte d’Orgel

mardi 9 décembre 2008

L’homme est plus fort que les bêtes, ça on le sait depuis la Bible. L’homme fort est plus fort que l’homme faible, ça on le sait depuis que l’homme tape sur la tête de ses voisins avec des gourdins ou d’autres objets contondants. C’est antédiluvien, quasi, cette vilaine habitude. D’aucuns croient du reste qu’elle est inhérente à la nature humaine.
On sait aussi que l’homme a besoin de se divertir, même l’hiver. Et comme il habite dans de grandes maisons chauffées, il n’a aucune espèce de scrupules à aller faire le zouave dans la neige. Après il met ses pantoufles et lape doucement une tasse de chocolat chaud, ou d’ovo tiède, pour les plus pervers.
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La vie passionnante de nos amis les traditionnalistes

vendredi 5 décembre 2008

A l’an de grâce 1212, dans l’euphorie de la quatrième croisade pour la libération de Jérusalem se développa en France et en Allemagne ce que l’histoire retiendra sous le nom de « Croisade des enfants ». Des paysans, pour la plupart très jeunes se regroupèrent « spontanément » et se dirigèrent vers la Terre Sainte afin d’y chasser les musulmans. Malheureusement pour la chrétienté, ces derniers abandonnèrent leur croisade au bord de la Méditerranée, car, contrairement à ce qu’on leur avait promis, la mer ne se fendit pas devant eux afin de favoriser leur belliqueuse entreprise. La plupart des enfants, découragés, moururent sur le chemin du retour.

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