Archive pour la catégorie 'Divers et variés'

Et encore bravo!

lundi 5 octobre 2009

Maciavel

Éloignez-vous, esprits chagrins! Fuyez, âmes impies emplies de doutes! Vous tous qui, aux soirs ordinaires des bitures programmées, accoudés vaguement à vos comptoirs quotidiens,  avez osé émettre au plus profond de vos synapses embrumés et besogneux le quart du début de la moitié de l’hypothèse que peut-être, je dis bien « peut-être », nos parlementaires fédéraux ne se feraient élire aux chambres éponymes uniquement pour pratiquer des actes contre nature avec des diptères, aux grands yeux émouvants, certes, mais de passage seulement. Que nenni! vous crierai-je au creux de l’oreille, que nenni! Un homme, un seul, vient de mettre à mal une des plus vieilles idées reçues de nos démocraties modernes qui voudrait que, et ben, c’est tous des pourris et après c’est qui qui paye, et ben c’est nous. Le plus brillant de nos politiciens, un homme au goût capillaire précurseur, raffiné, magnifique poète même à ses heures perdues (et ça je trouve qu’on ne le dit pas assez), cet homme au charisme divin, c’est Oskar Freysinger.

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Aziz Bouderbala et le Valais nouveau

vendredi 4 septembre 2009

Jean-François Fournier nous avait averti : la rentrée cinématographique de la page 2 du Nouvelliste est prometteuse. Avec un casting un peu bouleversé.  Quelques vieilles gloires ayant mal géré le passage du cinéma muet au cinéma qui cause. Quelques stars narcissiques, des acteurs méritoires et méritants, des premiers de promotion au conservatoire, quelques éternels espoirs.  Et  des  jeunes comédiens qui montent et qui ont déjà leurs photos en page 23 des Cahiers du Cinéma. Dont l’invité du jour, Blaise Hofmann, écrivain et journaliste, comme il se doit. (suite…)

La Suisse, une île

vendredi 14 août 2009

Une carte intéressante sur le positionnement politique  en Suisse. Le constat est que les deux variables les plus importantes en matière de positionnement politique semblent être les clivages ville/campagne et Romandie/Suisse alémanique. On remarquera la ville de Sion, bien  isolée en Suisse allemande.

Explications : en rose, la Suisse romande, en vert la Suisse alémanique et en jaune la Suisse italienne. Plus la couleur devient foncée, plus la densité de la population est grande.

L’adieu aux clous de cercueil

jeudi 23 juillet 2009

Depuis le 1er juillet, il est interdit d’en griller une dans son bistrot favori. On ne peut même plus fumer un cigare au club Rilke, vous rendez-vous compte.

Bientôt, les souvenirs des troquets enfumés nous apparaîtront en noir et blanc, aussi désuets que ces salles de cinéma ou Papa fumait gauloise sur gauloise.

Un siècle, cette manie dangereuse aura duré un peu plus d’un siècle. Depuis les cigarettes prescrites aux asthmatiques par les toubibs de la fin du dix-neuvième jusqu’aux dernières tumeurs du soufflet, en passant par les paquets de troupe distribués aux troufions des deux guerres et aux appelés, on peut dire que le XXe aura été tabagique. Il est à souhaiter que le XXIe ne le soit plus – mais il y a fort à parier que la cigarette n’existe plus dans 30 ans.

Pour nous, c’est pas de bol. Combien d’entre nous partiront encore du poumon ? Tant pis. Pauvres humains sacrifiés, gouttes d’eau stupides dans l’océan des siècles. On aurait pu naître à Athènes au Ve siècle, ou à Florence au XIVe. Mais non. Nous sommes nés dans le siècle massacreur du souffle et de l’énergie vitale.

C’est un peu long et décousu comme introduction, je vous l’accorde. Je voulais surtout conseiller la lecture du livre d’Odile Lesourne, « le grand fumeur et sa passion », publié en 1984 et réédité aux PUF. L’auteur s’interroge sur le nombre très restreint des psychanalyses initiées par le fait de fumer, alors que chaque fumeur devrait logiquement courir chez un psy. De ce constat premier découle une étude passionnante sur le fumeur, et cette théorie hardie selon laquelle le fumeur, grand angoissé par la mort, croit la maîtriser en se l’inoculant peu à peu.

Un beau passage sur Freud, mort de sa passion, qui préférait la souffrance infligée par son cancer à la moindre tentative d’abstinence. Le frère de Sigmund était mort jeune par strangulation; il n’y a qu’un pas à franchir pour corréler ce traumatisme fondateur à la pratique du tabagisme de Freud, dans une quête éperdue de la suffocation, avec cette volonté inconsciente de se punir d’être le survivant, et dans le paradoxe sublime de la peur de mourir.

Le tabagisme révèle des êtres complexes, déchirés entre l’auto-mutilation et l’amour de la vie. Voilà ce que les non-fumeurs ne comprendront jamais.

A lire : Odile Lesourne, Le grand fumeur et sa passion, PUF

Orgel, kof kof

Exil à Sion

mardi 23 juin 2009

Monsieur Doublezérosix se voyant refuser l’entrée de certains bistros de la Place Centrale de Martigny a eu le bon goût de venir se réfugier dans le café le plus sympa de la capitale pour demander asile. On le voit ici, vêtu des quelques loques qu’il a pu emporter dans sa fuite, en compagnie d’un autre repris de justice. Ce dernier lui transmet le code pénal suisse que lui avait offert Fernand, autre délinquant du Web, qui avait eu le bon goût de le lire avant d’écrire lui.

Alcazard, schizophrène à roulette

Sport de drogués

mercredi 17 juin 2009

Bientôt le Tour de France cycliste débarquera à Verbier. Aux âmes chagrines qui regretteront les millions injectés par les collectivités publiques suisses pour cette étape helvétique, il y a quelques arguments à opposer : des hôtels remplis deux jours durant, du travail pour la police scientifique et autres amateurs de perquisitions, des marronniers à profusion pour les journalistes en cette période de vaches maigres journalistiques et des sous pour les vendeurs de crèmes solaires. (suite…)

Culpabilité et mauvaise foi

vendredi 22 mai 2009

Ainsi donc Vincent Pellegrini vole au secours du pauvre professeur Windisch si malmené dans les médias. Pensez-vous, ils ont osé demander au doyen de son université (son employeur donc) sa réaction face au petit papier de l’autre jour où, rappelons-le, Monsieur Windisch affirmait que les Allemand avaient « l’habitude » d’exterminer leurs minorités. Forcement, quand on fait des papiers comme ceux de Vincent, ça ne doit pas paraître évident que le travail de journaliste consiste aussi à demander à toutes les parties concernées ce qu’elle pense du sujet traité. Pour lui un seul point de vue semble parfaitement suffisant.

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RomanDit II, le retour (avec de bien mauvais acteurs)

lundi 18 mai 2009


Avant-hier, c’était la journée mondiale contre l’homophobie. Elle a été fixée à cette date car c’est un 17 mai que l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a retiré l’homosexualité de la liste des maladies mentales.

Pour les initiants de cette journée contre l’homophobie,  » le but était d’articuler action et réflexion afin de lutter contre toutes les violences physiques, morales ou symboliques liées à l’orientation sexuelle ou à l’identité de genre. Ils entendaient susciter, soutenir et coordonner toutes initiatives contribuant à l’égalité entre les citoyens en la matière, de jure, mais aussi de facto, et cela dans tous les pays où cette démarche sera possible.  »

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Humour du dimanche (suite)

dimanche 17 mai 2009

Comment ça, « bistro de gauscistes »? Il y a des gens très bien qui le fréquentent le dimanche!

Quel dommage qu’on soit fermé…

Boris, porte-drapeau (noir)

Susan t’emmène écouter les sirènes

mercredi 29 avril 2009

Maintenant que la grippe porcine occupe toute la place, le soufflé créé par cette grosse Ecossaise et sa prestation dans le télécrochet national britannique est enfin un peu retombé. Les cerveaux reptiliens des commentateurs enthousiastes se sont un brin mis en veilleuse, les palabres radiophoniques interminables sur le sujet se font un peu plus rares et le silence revient petit à petit, angoissés que nous sommes tous à savoir si Susan va ou non se faire raser la moustache ou livrer sa première et fougueuse étreinte à un producteur de film pour adultes. Il me semble de bon ton d’en remettre une petite couche, tant le spectacle de l’obèse bientôt quinquagénaire chantant de sa voix d’ange dans sa robe du dimanche une niaiserie sirupeuse et la kyrielle de réactions plus ou moins à propos qu’il a suscitée m’ont laissé avec un profond malaise et une vague nausée.

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