U. W.
vendredi 7 mai 2010
Windisch Uli
profess. université
3963 Crans-Montana
profess. université
L’heure n’est pas aux réjouissances pour la direction du FC Riddes puisque, apprenant par voix de presse que le match contre Grasshopper de mercredi dernier aurait été truqué, un de ses plus gros sponsors (voir la vidéo) aurait préféré se retirer plutôt que de voir sa réputation entachée.
On le comprend. Elle en prend un coup l’image du combattant, de la jeunesse, de l’esprit de groupe et du renouvellement. À la place de BCA, je quitterais carrément le canton!
Alcazard, Hummer Simpson
Est-ce que l’UDC respecte la concordance? Voilà une question qu’elle est bonne. Après tout, la concordance est une tradition séculaire dans la politique suisse. Ne pas la respecter, dénoterait une non-volonté flagrante d’intégration à la culture de ce pays.
Eh bien, après un long travail d’investigation, sortezdemachambre.ch peut y répondre: c’est non. Une preuve parmi d’autres se trouve sur le site de l’UDC hérémensarde. Leur président y écrit: «si l’UDC Hérémence n’aurais jamais créé un vrai débat au sein de la commune, nous n’en serions pas là aujourd’hui.»
Et voilà! Encore un triste exemple de la prose belliqueuse de l’UDC, accusant les autres politiciens d’être des incapables et les traitant comme des adversaires, plutôt que de les voir en partenaires. C’est dommage, car ce n’est pas comme ça que l’on fait avancer les choses. Et en plus, il y a une faute dans le texte de l’UDC. Il fallait écrire: «si l’UDC Hérémence n’aurait…».
Croquignol
Dans « Metropolis » le roman d’anticipation qui donnera naissance au chef d’œuvre de Fitz Lang, l’héroïne, Maria raconte à Freder, le héros, l’histoire de la Tour de Babel et le fossé qui s’était creusé entre les mains et le cerveau du projet lors de sa construction. « Entre les mains et le cerveau, c’est le coeur qui doit être le médiateur » finira-t-elle par affirmer. À l’état du Valais, il semblerait que les mains et le cerveau ne soient pas du tout connectés. C’est du moins l’interprétation de la rédaction du Nouvelliste et du rédacteur en chef adjoint Jean-Yves Gabbud (oui, oui encore lui. On va finir par s’en lasser) sur ce qui est nommé « affaire de l’A9 ».
Quiconque a déjà travaillé dans une administration étatique aura vite compris qu’il est très peu probable que les fonctionnaires inquiétés n’eussent pu faire cela sans un ordre du chef de service ou du Conseiller d’État. Surtout à partir du moment où il n’y avait pas une volonté d’enrichissement personnel, comme ça serait le cas dans cette affaire. Ou du moins il est difficile d’imaginer qu’il y ait quelqu’un dans la structure hiérarchique qui n’était pas au courant. L’opposition valaisanne (UDC et PS) a raison de s’inquiéter de cette possible dérive en parlant de « procès de lampistes ». Et d’ailleurs, dans un cas où ces pratiques se seraient faites sans assentiment hiérarchique, comme le relate le Nouvelliste, il faut le dire clairement: le chef de service et le Conseiller d’État ont été particulièrement incompétents et portent la faute politique de l’affaire. Des sommes de plusieurs dizaines de millions de francs en jeu qui seraient gérées par des subordonnés sans droit de regard: il y a de quoi s’inquiéter de la structure de l’office incriminé et du fonctionnement de la chaine de commandement. (suite…)
Des scientifiques ont mené, depuis 2005, une étude sur la qualité du sperme des militaires suisses. Et il y a une heureuse surprise : les militaires valaisans ont le foutre mauvais et risquent donc moins de se reproduire que les jurassiens et fribourgeois.
Fernand, bienvenue chez les bolzes…
Notre pays est un pays de traditions.
Ainsi, pour carnaval, fête païenne et impie s’il en est, l’évêché du diocèse de Sion n’a pas hésité à faire appel à nos troupes d’élite afin de garnir les bancs désertés par les fidèles, partis s’aviner sauvagement dans quelque troquet infâme et dégradant. Il renoue du même coup avec une bien belle habitude qui s’était un peu perdue.
Suite à la lâche agression dont il a été victime, le Pape Benoit XVI a été remplacé au pied levé (si j’ose dire) par un de ses compatriotes et ami : on reconnaît en effet sur cette photo, et ce malgré un habile grimage, Horst Tappert, revenu d’entre les morts.
Ah, ils sont trop forts ces cathos!
Alcazard, qui n’a pas peur de condamner cet ignoble attentat
Un raccourci délicieux dans le numéro du Temps d’hier, au hasard des pages:
– la publication, d’ailleurs contraire aux dernières volontés de l’écrivain, des fiches de travail du roman inachevé de Nabokov;
– l’affaire des fichiers pédophiles téléchargés par un cadre de la RSR.
Lolita s’est vendu à plus de 15 millions d’exemplaires, et a assuré la fortune de Nabokov, de sa femme et maintenant de son fils Dmitri, qui a décidé de rendre publiques les fiches bristol préparatoires du dernier roman de son père. Celui-ci doit mourir une deuxième fois de là où il est, en voyant ses brouillons bien maigres livrés en pâture par son propre rejeton.
Lolita raconte la passion déraisonnée d’un homme mûr pour une nymphette de douze ans. Les photos retrouvées sur la bécane de la RSR montrent des jeunes filles sensiblement du même âge dans des poses érotiques.
Je persiste à penser que la vraie perversion est à chercher dans l’arsenal judiciaire, qui condamne une attirance que la nature encourage. Le début du cycle menstruel et la naissance des formes débutent en général bien avant l’âge considéré comme légal pour les galipettes. C’est entendu, cet homme est un imbécile qui télécharge ces photos sur son poste professionnel. Il est bien puni : il a perdu son boulot et doit suivre une psychothérapie (ce qui ne peut pas lui faire de mal, du reste). La justice, qui aimerait bien forer dans les cerveaux, n’arrive pas encore à établir de frontières entre le fantasme et le passage à l’acte; on a peur que cet homme aille tripoter des enfants. Mais il y a de fortes chances pour que cet homme ne soit fasciné que par la naissance du désir, par la magie de l’éclosion de la sexualité et par le potentiel énorme d’une fécondation sublime et fantasmée. Fasciné par le mystère de la vie, en quelque sorte.
Mais attention, à quarante piges, plus question de jouer à touche-pipi. La fascination de l’autre, du sexe opposé et de la petite culotte sont du domaine privilégié de l’enfance; le vieux schnoque, s’il n’a pas pu faire le deuil de ses espérances, n’a plus qu’à se pendre.
C’est sans compter sur le frein et le tabou naturels à de nombreux individus qui, s’ils contemplent des images prétendues répréhensibles, ne passeront jamais à l’acte. La justice ne s’encombre pas de poésie. Elle applique aveuglément le principe de précaution. Celui-ci est à respecter scrupuleusement pour tous ceux qui conçoivent des attirances déviantes pour les enfants qui ne sont pas encore hormonalement sexués; mais j’affirme que le cas devient plus délicat lorsque la nature elle-même semble accorder les prémices d’une autorisation.
Rappelons encore ici qu’un adolescent de quatorze ans déniaisé par une quadragénaire délurée fera rire tout le monde (et peut-être aussi des envieux). En inversant les sexes, c’est la prison qui t’attend, mon frère.
Et voilà donc dans le Temps d’hier ce délicieux raccourci :
– à ma gauche une dynastie enrichie par le récit d’un fantasme,
– à ma droite un homme brisé par le même fantasme.
Orgel, toujours intrigué par les mystères de la vie, à son âge, franchement.
Pour ceux qui n’auraient pas le temps de lire Le Nouvelliste d’aujourd’hui, voici un résumé du texte de Chantal Balet dans l’Invité du jour.
Ceux qui veulent interdire l’exportation de matériel de guerre sont des gros naïfs. D’abord, l’armée, c’est pas fait pour faire la guerre, mais pour se défendre. Pis les armes, c’est pas fait pour tuer mais pour se protéger. Et pis vu que nous, on aime jouer à la guerre avec les armes des autres, pourquoi on interdirait à nos petits copains de faire pareil avec nos armes.
Face à des arguments d’une telle finesse, ceux des initiants sont effectivement bien naïfs. D’ailleurs, il suffit d’aller sur leur site pour le constater.
Croquignol, qui aimerait bien pouvoir écrire en raisonnant pour contrer des opinions, et non pas juste en les résumant pour montrer leur…